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Covid-19 : il y a "un tsunami dans les contaminations qui ne se traduit pas complètement par des hospitalisations", selon un urgentiste

Selon le président de Samu-Urgences de France, François Braun, l'hôpital "commence" à ressentir la pression du variant Omicron mais "n'est pas du tout dans la situation qu'on a pu vivre lors de la première vague" de Covid-19.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des soignants s'occupent d'un malade atteint du Covid-19, le 3 décembre 2021 à Mulhouse (Haut-Rhin). (DAREK SZUSTER / MAXPPP)

L'hôpital "commence" à ressentir la pression liée à la flambée des cas de Covid-19, a expliqué sur franceinfo mardi 4 janvier François Braun, président de Samu-Urgences de France. Alors que le variant Omicron fait grimper en flèche le nombre de contaminations, avec près de 300 000 cas en 24 heures mardi, il y a plus d'appels au Samu et d'hospitalisations, selon celui qui est aussi chef du pôle Urgences et du Samu du Centre hospitalier régional (CHR) de Metz-Thionville. Pour autant, "ce tsunami [...] ne se traduit pas complètement par des hospitalisations", s'est-il félicité. 

franceinfo : Ressentez-vous la pression de cette flambée des contaminations ?

François Braun : On commence à la ressentir au niveau des services d'urgence, des appels au Samu et des hospitalisations qui augmentent. Cependant, on n'est pas du tout dans la situation qu'on a pu vivre - particulièrement dans le Grand-Est - lors de la première vague, où c'était un tsunami d'hospitalisations. Là, on a effectivement un tsunami de contaminations qui, heureusement, ne se traduit pas complètement par des hospitalisations.

Les symptômes des patients sont-ils les mêmes que dans les autres vagues ?

Les symptômes sont globalement les mêmes. Nous recevons beaucoup plus d'appels de gens malades, réellement malades, alors que lors de la première vague, nous avions aussi beaucoup d'appels de personnes qui étaient inquiètes avec des symptômes qui ne ressemblaient pas à cela. Heureusement, ce sont des gens qui ne nécessitent pas d'hospitalisation mais, la plupart du temps, plutôt une consultation ou une visite auprès de nos collègues généralistes.

Avec les maladies saisonnières, comme la grippe ou la bronchiolite, cette augmentation des cas accentue-t-elle la pression dans les services hospitaliers ?

Cette surpression sur l'hôpital est mixte. Elle est liée aux pathologies Covid-19 et à toutes les pathologies non-Covid, qui sont importantes en cette période. Nous avons aussi toutes les pathologies traumatiques. Il n'y a pas de confinement. Tout le reste met donc une pression aussi très importante.

Vos équipes de soignants sont-elles aussi touchées par les contaminations ?

L'hôpital est à bout de souffle : ce n'est pas un scoop, on le sait. Pour plein de raisons, beaucoup de soignants ont quitté l'hôpital, épuisés par ces vagues successives. Effectivement, nous avons aussi des médecins, des infirmières, des aides-soignants et des assistants de régulation médicale qui sont malades. Malheureusement, cette année, des services d'urgence ont dû fermer avant cette cinquième ou sixième vague. Il suffit alors d'avoir quelques soignants malades au point de ne pas pouvoir travailler pour déstabiliser complètement le dispositif.

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