Covid-19 : “L’enquête des juges à laquelle nous avons eu accès révèle qu’on aurait dû être totalement sur-préparé”, explique le journaliste Fabrice Lhomme
C’était il y a environ cinq ans. Le monde se préparait à faire face à la pandémie de Covid-19. Au sommet de l’État en France, Emmanuel Macron annonçait un premier confinement en mars 2020, soit plusieurs mois après le début de la pandémie. Les journalistes Fabrice Lhomme et Gérard Davet ont eu accès à un million de pages de l’enquête menée sur la gestion de la crise sanitaire en France : “Nous avions le sentiment en tant qu'observateurs que l’État avait pris la mesure des choses aussi rapidement que possible et qu’il avait fait de son mieux, nous nous sommes aperçus qu’en réalité ce n’était pas exactement ça”, explique Fabrice Lhomme.
À l’époque, Agnès Buzyn était ministre de la Santé, mais elle n’est pas immédiatement écoutée : “La ministre n’est pas prise au sérieux. De plus, le plus grave est que nous allons devoir affronter le séisme sanitaire en étant complètement désarmés alors que l’enquête des juges à laquelle nous avons eu accès révèle qu’on aurait dû être totalement sur-préparé. Et c’est l'inverse qui s’est produit”, conclut Fabrice Lhomme.
Une pénurie de masques évitable ?
À l’époque, il y avait une pénurie de masques. Une pénurie qui a été reprochée aux dirigeants : “Ce qui a été reproché au ministre Olivier Véran, à Edouard Philippe et à Agnès Buzyn, c’était effectivement pour une partie le problème des masques. En 2009, elle n’en avait plus que 65 millions (soit un par Français) fin 2019". Une situation qui s'explique en partie pour des raisons politiques et budgétaires : “Nous avons eu accès à une note qui dit que non seulement les masques étaient périmés mais qu’en plus ils n’auraient pas été remplacés”, détaille le journaliste du Monde.
Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.
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