Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : les Français ont-ils prévu de se faire davantage plaisir pour le dîner du Nouvel An ?

Avec les restrictions imposées par le gouvernement pour lutter contre le Covid-19, de nombreux Français ont prévu de renoncer à fêter le Nouvel An cette année, mais ont-ils pour autant renoncé aux produits de fêtes à table ? 

Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Produits de fêtes. (DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP)

Dans quelques heures, après minuit ce jeudi 31 janvier, l'année 2020 sera officiellement terminée. Mais pour fêter ce passage si particulier à une nouvelle année, les restrictions liées au Covid-19 ne sont jamais bien loin. Pour le réveillon de la Saint-Sylvestre, le gouvernement recommande encore la plus grande prudence : couvre-feu imposé et pas plus de six personnes à table. Et justement, qu'y aura-t-il sur cette table ? Ont-ils prévu de se faire plus plaisir que pour les réveillons précédents ? Réponse au marché d'Aligre dans le 12e arrondissement de Paris.

Acheter moins pour acheter mieux ?

Là-bas, Philippe est en train de faire son marché. Au menu du réveillon chez lui ce sera plateau de fruits de mer pour deux : "C'est pour mon épouse et moi. D'habitude, il y a de la famille." Des mets de fête à table donc mais pour autant, Philippe n'a pas prévu de se faire plus plaisir que d'habitude : "Non, ce n'est pas sûr."

Plus loin, Cédric, le poissonnier, le constate aussi. Pour ce 31 en comité restreint les quantités sont limitées : "Pour l'instant, on a moins de commandes. Des plus petits plateaux, juste pour deux." En revanche, les clients prennent moins mais mieux à en croire ce poissonnier : "Ils prennent des huîtres qui sont plus chères, des plus grosses crevettes, des langoustes alors que pour le réveillon du 24 il y avait moins de ça. Ils étaient plus nombreux à table, là ils sont moins donc ils se font plus plaisir."

"On va faire des sushis"

Dans le petit caddie rouge de Micheline, pas d'huîtres, juste deux tranches de jambon. Pas de réveillon pour elle jeudi soir : "Oh non. Avant, je l'aurais fait mais là depuis le confinement je ne suis pas trop bien. Ça me turlupine et quand je ne suis pas bien, je ne veux pas aller chez les gens."

Thierry passe commande chez le boucher. Chez lui, le 31 sera le même que les autres années, d'une qualité égale et pas forcément plus de plaisir : "Pas spécialement, mais on va quand même faire un repas agréable." Ils seront cinq à table jeudi soir avec au menu : "Des petits friands aux saucisses et boudin blanc pour commencer, du rôti de biche avec des légumes au four et puis un cheese cake aux marrons glacés avec un miroir de kiwis au-dessus." 

Juste derrière chez le fromager Jean-François rempli son petit sac et met dedans : "Des oeufs et un fromage de chèvre de très bonne qualité." Mais tout ceci n'est pas pour tout à l'heure : au menu pour ce réveillon à trois ce sera : "On va faire des sushis." Sa notion du plaisir, c'est de tout cuisiner lui-même pour ce 31 : "On s'est beaucoup exercés pendant le confinement. On a pris 10 kilos à faire des gâteaux et du pain. Là, on va essayer d'aller plus loin. Confectionner les choses soi-même, c'est bien. De toute façon, on est habitué à être chez soi." Quant aux voeux qu'il compte faire à minuit : "On souhaite juste qu'on arrive à gagner la pandémie. C'est dur d'être original. Bonne année, tout simplement."   

Le reportage de Farida Nouar

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.