Covid-19 : les rassemblements à Noël interdits au Québec
"On est obligés de se rendre à l'évidence : ce n'est pas réaliste de penser qu'on va réussir à réduire la progression du virus de façon satisfaisante d'ici Noël", a expliqué le Premier ministre québécois lors d'une conférence de presse.
La sentence est tombée. Le Premier ministre du Québec, François Legault, a annoncé jeudi 3 décembre qu'il annulait sa décision de permettre aux Québécois de se rassembler pendant quatre jours à Noël, invoquant la forte augmentation des cas de Covid-19 dans cette province canadienne.
"Quand on regarde la situation, on est obligés de se rendre à l'évidence : ce n'est pas réaliste de penser qu'on va réussir à réduire la progression du virus de façon satisfaisante d'ici Noël", a-t-il justifié lors d'une conférence de presse.
Risque de saturation dans les hôpitaux
Il y a deux semaines, le Premier ministre avait proposé un "contrat moral" aux Québécois. Il permettait des rassemblements de dix personnes maximum à Noël mais, en échange, ces derniers limitaient les contacts une semaine avant et après cette fête. Tout était cependant conditionné à ce que la situation sanitaire ne se dégrade pas.
Or la situation empire avec "une forte hausse" des cas dans presque toutes les régions du Québec, autour de 1 500 chaque jour, a affirmé François Legault. "A ce rythme-là, certains hôpitaux vont commencer à déborder dans le temps des fêtes. La capacité du système de santé n'est pas infinie", a-t-il dit. "On a du personnel fatigué, très fatigué", a-t-il également souligné.
Le Québec, province la plus éprouvée par la pandémie, a fait état jeudi de 30 nouveaux décès, pour un total de 7 155. L'annulation des rassemblements concerne les régions se trouvant en "zone rouge", comme Montréal ou Québec, où habitent 80% des 8 millions de Québécois.
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