Covid-19 : les travailleurs transfrontaliers de Moselle protestent contre la rigidité des mesures sanitaires qui leur est imposée
Depuis le 2 mars, ils doivent fournir un test anti-Covid de moins de 48 heures pour passer la frontière, soit un test tous les deux jours. Une situation intenable contre laquelle ils manifestent samedi matin.
Depuis le début du mois de mars, c'est un nouveau rituel qui s'est mis en place pour Cédric, un Français qui travaille en Allemagne. Tous les deux jours, il prend rendez-vous chez une infirmière pour faire un test PCR de dépistage du Covid-19 et obtenir ainsi le droit de traverser la frontière.
Une situation qui le dérange. "Je trouve que c'est totalement honteux", commente-t-il, exaspéré par le fait de devoir chaque jour se déclarer en entrant en Allemagne, expliquer pourquoi il vient, fournir un test PCR datant de moins de 48 heures.
"En comptant les tests plus l'application pour se rendre en Allemagne, vous pouvez compter chaque jour entre 30 et 45 minutes juste pour se rendre sur son lieu de travail !"
Cédric, un travailleur transfrontalier de Moselleà franceinfo
Mais les tests ne concernent pas uniquement les travailleurs. Pour Patricia, amener ses enfants à l'école de l'autre côté de la frontière est devenu un vrai parcours du combattant. "Eux doivent subir un test les lundis et jeudis et moi, même si je ne quitte pas ma voiture, il faut que je fasse un test aussi. Et comme je dois travailler le mercredi et le vendredi, le mercredi c'est ma mère qui va devoir faire un test alors qu'elle ne quittera pas la voiture non plus, et le jeudi, c'est mon mari qui devra faire un test pour les ramener le vendredi. Donc en gros, pour une seule famille, on est obligé de faire six tests, c'est vraiment fou !"
Les frontaliers sont 16 000 à travailler chaque jour en Allemagne. Ils vont manifester samedi 13 mars à 10h30 à Stiring-Wendel pour réclamer un assouplissement des mesures. Cela pourrait être une attestation de travail qui permettrait de réguler les flux entre les deux pays.
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