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Covid-19 : "Une fois de plus, on est en train de tout nous mettre sur le dos", s'insurgent les patrons de discothèques

Le Premier ministre a annoncé lundi soir que les discothèques allaient à nouveau fermer à partir de vendredi, et pendant un mois, pour freiner les effets de la cinquième vague de Covid-19.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des jeunes dans une boîte de nuit, en août 2021 à Clermont-Ferrand. Photo d'illustration. (RICHARD BRUNEL / MAXPPP)

"On a vraiment l'impression d'être les responsables de la hausse des taux de contamination", a réagi sur franceinfo Pascal Duval, propriétaire de la boîte de nuit L’Excalibur à Grémonville (Seine-Maritime), après l'annonce de nouvelles mesures par Jean Castex et Olivier Véran pour lutter contre le Covid-19, dont la fermeture des discothèques pour quatre semaines.

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Il se dit énervé par cette annonce. "Une fois de plus, on est en train de tout nous mettre sur le dos, s'emporte-t-il. On nous parle des chiffres qui remontent à cause de nous mais l'année dernière à la même époque les chiffres augmentaient déjà et nous étions fermés. C'est un peu facile de tout nous coller sur le dos."

"On pense aussi à nos salariés parce que le chômage partiel c'est bien mais tout le monde y laisse des plumes. On avait prévu de passer les fêtes autrement que ce qu'on va faire là."

Pascal Duval, propriétaire de boîte de nuit

à franceinfo

Les fêtes de fin d'année sont-elles un moment crucial ? "Plus ou moins, juge-t-il, ce n'est pas forcément la période où il y a le plus d'affluence, mais les gens ont quand même envie de se changer les idées, de continuer à faire la fête. Aujourd'hui, on est les seuls à fermer. On a vraiment l'impression d'être les responsables de la hausse des taux de contamination."

Comme "un jour sans fin"

"On a l'impression que c'est un jour sans fin. Les boîtes de nuit sont encore montrées du doigt, stigmatisées", a réagi sur franceinfo David Zenouda, président de l’Umih Nuit Paris Île-de-France, gérant de sept établissements, dont six à Paris et fondateur du mouvement Restons Ouverts. "Nous sommes les seuls dans les discothèques à demander la pièce d'identité pour l'entrée de nos clients avec le pass sanitaire. Donc, là on ne comprends pas."

"On n'a pas compris encore que dans nos établissements nous respectons des protocoles sanitaires, que nous étions à la pointe."

David Zenouda, président de l’Umih Nuit Paris Île-de-France

à franceinfo

Le secteur sera accompagné par l'Etat, a déclaré Jean Castex. "C'est l'ensemble de la profession qui doit être aidée parce qu'on a perdu le plus gros mois de l'année." Il faut calculer l'aide sur la base "du mois de décembre 2019 parce que c'était le mois le plus normal depuis deux ans", a expliqué David Zenouda. "C'est vrai que les aides nous ont aidés mais notre objectif c'est de ne pas fermer."

Quatre semaines de fermetures sont annoncées, mais les professionnels craignent que cela dure plus longtemps. "On nous parle de quatre semaines, finalement c'est huit semaines, douze semaines, l'année dernière cela a duré quatre mois."

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