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Déconfinement : "Est-ce que tout le monde va jouer le jeu ?", les salles de sport entre soulagement et appréhension de pouvoir rouvrir

Les salles de sport, les piscines et les gymnases vont pouvoir rouvrir progressivement à partir du 2 juin. Une annonce accueillie avec enthousiasme mais aussi inquiétude par les professionnels.

Article rédigé par Amaia Cazenave, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Salle de sport à Brest. (Photo d'illustration) (FRANCE BLEU BREIZH IZEL / RADIO FRANCE)

Parmi les mesures annoncées par le Premier ministre Édouard Philippe jeudi 28 mai, le retour progressif en salles de sport. Salles de fitness, gymnases ou encore piscines vont pouvoir rouvrir à partir du 2 juin en zone verte. Pour la zone orange, il faudra encore patienter jusqu’au 22 juin. Une excellente nouvelle pour les amateurs de pratique sportive comme pour les professionnels du secteur, même si beaucoup de questions restent en suspens.

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Anthony apprend la nouvelle de la réouverture des clubs de sport en plein pendant sa séance, alors qu’il enchaîne squats et montées de genoux sur le parking de sa salle de fitness, avec un petit groupe. "Le sport, ça reste un exutoire pour pas mal de gens. Surtout après ce confinement, on a quand même besoin de se défouler. Certains ont pris des kilos, d'autres ont besoin de bouger, de se dépenser. Donc, pour moi, c'est une très, très bonne nouvelle. Je suis content", se félicite-t-il encore tout en sueur.

Système de réservation et réorganisation des cours

Enthousiasme partagé par Mathias Ranque, co-gérant de la salle. Même si cela va demander beaucoup de travail pour rouvrir dans de bonnes conditions dès mardi 2 juin. Notamment la mise en place d’un système de réservation. Et la réorganisation de l’emploi du temps, pour que les cours soient systématiquement espacés d’un quart d’heure, le temps de désinfecter la salle. "C'est vrai que c'est une réouverture, mais ça ressemble presque à une ouverture de salles, ce que je n'ai jamais fait. J'ai repris l'affaire familiale", explique Mathias Ranque. Rouvrir, "c'est voir la réaction des gens, ajoute-t-il, est-ce que tout le monde va vraiment jouer le jeu, va être compréhensif aussi par rapport aux tâtonnements qui ne manqueront pas d'exister ? Mais en même temps, l'excitation de revoir les gens à qui j'écris depuis plusieurs semaines et de les voir en vrai".

J'ai comme une boule au ventre, comme un gamin qui va rentrer au collège pour la première fois.

Mathias Ranque, patron d'une salle de sport

à franceinfo

Patron de trois salles de fitness dans les Landes et le Pays Basque, qui totalisent 8 mille adhérents, Didier Maisonnave, est lui aussi soulagé. Il va tout mettre en place pour rouvrir à partir de jeudi. Pour les grandes structures, impossible de tout révolutionner en quatre jours, d’autant que les professionnels du secteur attendent des consignes claires du ministère des Sports. "Il y a du gel, bien sûr. Les commandes ont été faites, livrées difficilement, mais livrées. Des couloirs de circulation ont été mis en place avec de la signalétique. Pour toutes les équipes, des équipements ont été fournis, des masques, des visières...", énumère Didier Maisonnave. "Parallèlement à ça, on réfléchit à la réorganisation de toutes les salles de cours. Mais maintenant, nous avons besoin de savoir exactement les indications qui nous sont données", souligne-t-il.

Pour finaliser tout ça, nous avons besoin de directives.

Didier Maisonnave, patron de trois salles de fitness dans le sud-ouest

à franceinfo

Pour ce chef d’entreprise, la crise du Covid-19 aura été l’épreuve la plus difficile de sa carrière. Il dit avoir appris à prendre des décisions, sans aucune visibilité et espère désormais, un retour à la vie "normale" au plus vite.

Réouverture des salles de sport : écoutez le reportage d'Amaïa Cazenave

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