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Déconfinement : la date du 11 mai pourrait être remise en question si le nombre de nouveaux malades est trop élevé, prévient Olivier Véran

Dans une interview au "Parisien/Aujourd'hui en France", le ministre de la Santé, Olivier Véran, a mis en garde contre un relâchement du respect des mesures de confinement. 

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Le ministre de la Santé, Olivier Véran, et le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, en conférence de presse au palais de l'Elysée, le 2 mai 2020.  (AFP)

Le pays "va devoir vivre avec ce fichu virus, c'est une course de fond." Dans une interview au Parisien/Aujourd'hui en France du dimanche 3 mai, le ministre de la Santé, Olivier Véran, met en garde contre un relâchement du respect des mesures de confinement, prévenant que la date du 11 mai choisie pour engager le déconfinement de la France pourrait être remise en question si le nombre de nouveaux malades du Covid-19 était trop élevé.

"Si le confinement est bien respecté jusqu'au bout, le couvercle aura été mis sur la casserole de l'épidémie, et nous pourrons déconfiner progressivement dans les meilleures conditions", a-t-il expliqué. "Dans le cas contraire, et si le nombre de nouveaux malades devait être trop élevé, la date de levée du confinement pourrait être remise en question et sera appréciée selon les départements."

Dans sa présentation de la stratégie de sortie du confinement, le Premier ministre, Edouard Philippe, a évoqué mardi dernier devant l'Assemblée nationale un seuil de 3 000 cas supplémentaires par jour. Le 27 avril, soit la veille de son discours, la direction générale de la santé avait fait état de 3 764 cas supplémentaires en 24 heures. Ce nombre est tombé depuis à une moyenne de 1 132 cas supplémentaires par tranche de 24 heures (+794 dans le dernier bilan quotidien, samedi soir).

Des masques gratuits pour les soignants libéraux 

A partir du 11 mai, 100 millions de masques par semaine seront distribués gratuitement aux professionnels de santé libéraux afin de leur permettre de reprendre une activité "la plus normale possible", déclare également le ministre de la Santé. "Jusqu'ici, on déstockait 45 millions de masques par semaine à destination des professionnels de santé", précise-t-il. "Certaines professions, qui ne peuvent travailler sans, comme les dentistes, auront des masques FFP2. Pour les médecins, pharmaciens et infirmiers, ça sera trois à quatre masques chirurgicaux ou FFP2 par jour"

"Les autres professionnels – opticiens, orthoptistes, psychomotriciens – auront aussi des masques. Grâce à toutes les commandes passées ces dernières semaines, nous avons pu consolider un stock de 155 millions de masques", indique le ministre.

Ce stock de masques doit permettre de créer pour les professionnels de santé libéraux les conditions pour "reprendre progressivement une activité la plus normale possible dès lors que les mesures barrières peuvent être respectées". 

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