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Coronavirus : La métaphore des "vagues" de l'épidémie est trompeuse selon un infectiologue qui préfère parler d'un "iceberg"

Alexandre Bleibtreu, médecin infectiologue à La Pitié Salpêtrière à Paris, appelle à "relativiser les choses". Selon lui, la France ne se trouve pas dans la même phase épidémique qu'en mars dernier. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un homme se fait dépister à La Teste-de-Buch en Gironde, le 24 juillet 2020.  (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

"Les vagues, c'était une belle métaphore qu'on a utilisée au début (...) mais je pense que c'est une métaphore qui nous trompe. C'est plutôt la métaphore de l'iceberg qu'il faut prendre", a expliqué sur franceinfo mardi 4 août le Dr Alexandre Bleibtreu, médecin infectiologue à La Pitié Salpêtrière à Paris concernant l'épidémie de coronavirus. "Ce qui nous inquiète, c'est qu'on n'est pas capable, à l'heure actuelle, d'appréhender le nombre de patients infectés sans le savoir", c'est-à-dire l'équivalent de la partie invisible de l'iceberg, a-t-il justifié.

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"Ce qu'on est capable de mesurer à l'heure actuelle, c'est le nombre de patients hospitalisés, en réanimation, ou malheureusement ceux qui décèdent, précise Alexandre Bleibtreu à franceinfo. Mais il y a tout ce pool de patients qui sont infectés sans le savoir, symptomatiques, ou asymptomatiques. Et plus ce pool de patients invisibles va être important, plus le nombre de gens hospitalisés va être important", précise-t-il. 

L'infectiologue appelle à "relativiser les choses" quant à une reprise de l'épidémie de coronavirus en France. "On n'est absolument pas dans la phase de début mars (...), on est sur une ligne de crête. C'est un signal pour dire que le virus circule (...). Ce n'est pas non plus une panique généralisée diffusée à l'ensemble de la population", a-t-il conlu. 

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