Déconfinement : les commerçants veulent à tout prix rouvrir le 10 mai
Les commerçants jugés "non-essentiels" dénoncent dans une tribune publiée jeudi 22 avril un risque de fermeture de magasins et de suppressions d'emploi, si le calendrier annoncé par le gouvernement n'est pas tenu.
Une centaine de boutiques de lingerie ont fait parvenir des petites culottes au Premier ministre, Jean Castex. Si l'action collective peut faire sourire, elle traduit surtout un cri d'alarme. Aurélie Vidal-Markocki, commerçante à Nîmes (Gard), explique pourquoi elle souhaite rouvrir le plus rapidement possible. "On a des stocks qui sont très importants, beaucoup plus que sur du prêt-à-porter, (…) on a les fournisseurs à régler, même et malgré les aides, ça ne suffira pas pour certaines lingeries", explique-t-elle. Dans la matinée du jeudi 22 avril, plusieurs fédérations de commerçants et 150 enseignes ont tiré la sonnette d'alarme, et demandent une réouverture au plus tard le 10 mai.
Plus de 800 000 emplois menacés
150 000 commerces dits non-essentiels sont fermés depuis le 3 avril, plus pour certains. Un magasin de chaussures parisien garde ainsi ses portes closes depuis la mi-mars. Le gérant a en stock des centaines de paires invendues et les dettes s'accumulent. "Le mois de mai est un mois ou l'on travaille très, très fort, c'est sans doute le meilleur mois de l'été, explique Emile Wakselman. (…) S'il est fermé, s'il est sacrifié, financièrement ça va être, très difficile de survivre." Au total, plus de 800 000 emplois seraient menacés.
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