Fermeture de classe au premier cas positif : "S'il faut en passer par là, c'est une mesure nécessaire" (Stéphane Crochet, Unsa)
La rentrée risque une nouvelle fois d'être bouleversée lundi prochain. Au moindre cas positif au Covid-19, la classe devra fermer, annonce le gouvernement. "Une mesure nécessaire", appuie le syndicat d'enseignants Unsa.
À la rentrée scolaire le 26 avril, dans toutes les écoles, dès le premier cas de Covid-19 détecté, la classe de l'élève en question devra automatiquement fermer, a appris franceinfo mercredi 21 avril. "Nous avons toujours dit que s'il fallait fermer ponctuellement, par endroits, pour une semaine ou deux, pour pouvoir maintenir la scolarité, s'il fallait en passer par là, c'était une mesure nécessaire", a affirmé quelques heures plus tard sur franceinfo Stéphane Crochet, le secrétaire général du syndicat enseignant Unsa. "L'enjeu n'est pas de revenir à une fermeture totale."
Ne pas revivre le mois de mars
La situation épidémique est encore "très haute", rappelle Stéphane Crochet. "Nous avons encore une période de dix semaines à tenir à l'école avant les vacances d'été. Et donc nous pensons qu'il faut rester dans un premier temps avec les plus grandes précautions pour ne pas revivre ce que nous avons vécu au mois de mars."
Sans se revendiquer "épidémiologiste", Stéphane Crochet fait part du constat des enseignants lors des fermetures de classes décidées il y a encore quelques semaines. "Avant de passer à la règle de la fermeture dès un cas, nous étions à la fermeture à trois cas." Dans un certain nombre de départements, la situation "devenait ingérable, extrêmement tendue, avec une envolée de l'épidémie". Pour tenir jusqu'aux vacances d'été, "si des mesures de précaution le permettent, alors elles sont bienvenues".
Concernant la demi-jauge préconisée dans les établissements scolaires pour faire face à la circulation du virus, Stéphane Crochet précise que les enseignants l'ont "beaucoup portée au collège, notamment pour tous les temps collectifs et les temps de restauration". Il affirme que "c'est absolument important et cela peut être modulé en fonction de l'âge des enfants et de leur autonomie dans le temps où ils travaillent seuls". Mais la mise en place de ces demi-jauges dans le primaire, pose selon lui "bien d'autres complications". Cela nécessite de "les articuler avec la garde des enfants de personnels indispensables à la gestion de la crise, et cela met aussi très en tension avec les familles". Le représentant de l'Unsa estime qu'à l'école, si les classes peuvent "fonctionner avec tous élèves en toute tranquillité, c'est préférable".
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