Covid-19 : les débats sur le projet de loi instaurant le pass vaccinal se poursuivent à l'Assemblée
Après deux suspensions, les députés examinent toujours le premier article du texte ce mercredi soir.
Ce qu'il faut savoir
La nuit s'annonce longue. Après deux suspensions, les débats sur le projet de loi instaurant le pass vaccinal se poursuivent à l'Assemblée mercredi 5 janvier. Les députés examinaient toujours le premier article du texte et ses nombreux amendements en début de soirée. S'ils ne finissent pas l'examen dans la nuit de mercredi à jeudi, les débats au Palais Bourbon sont censés reprendre vendredi. Les discussions au Sénat ont été reportées à la semaine prochaine, hypothéquant une entrée en vigueur de la loi au 15 janvier.
L'Italie instaure l'obligation vaccinale pour les plus de 50 ans. Confronté à des contagions au Covid-19 en forte hausse, le gouvernement italien a décidé, mercredi, d'instaurer l'obligation vaccinale pour toutes les personnes âgées de plus de 50 ans. "Nous voulons freiner la courbe des contagions et inciter les Italiens qui ne se sont pas encore vaccinés à le faire", a justifié lors du conseil des ministres ayant adopté cette mesure le Premier ministre Mario Draghi, cité dans un communiqué.
• 66 000 primo-vaccinés mercredi. Un total de 66 000 personnes ont reçu, mercredi, une première dose de vaccin, un record depuis le 1er octobre, s'est réjoui le ministre de la Santé. Faut-il y voir un lien avec les débats sur le pass vaccinal et les propos controversés d'Emmanuel Macron ? Olivier Véran, en tout cas, veut y croire : "66 000 de nos concitoyens qui n'étaient pas vaccinés, ont décidé aujourd'hui, et je ne crois pas au hasard, de recevoir la première injection de vaccin (...) Si nous faisions cela pendant 70 ou 75 jours nous aurions une protection complète de la population française à l'égard des formes graves", a affirmé le ministre à l'Assemblée nationale, à l'occasion du débat sur le projet de loi instituant ce pass vaccinal.
Le 49.3 pas d'actualité pour le pass vaccinal. "La question" d'un recours à l'article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal "ne se pose pas", a assuré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, mercredi 5 janvier. Une telle décision de la part du gouvernement permettrait aux oppositions "de ne pas prendre leurs responsabilités" face à la crise sanitaire, a-t-il ajouté, alors que l'examen du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal a été suspendu à deux reprises depuis le début des débats à l'Assemblée.
Etat d'urgence sanitaire en Outre-mer. Le gouvernement a décrété l'état d'urgence sanitaire en Guadeloupe, Guyane, à Mayotte, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, territoires d'Outre-mer où "sous l'effet du variant Omicron, la circulation de la Covid-19 connaît une augmentation considérable", selon un décret présenté mercredi 5 janvier en Conseil des ministres. La Réunion et la Martinique étaient déjà placées en état d'urgence sanitaire depuis le 27 décembre. La déclaration de l'état d'urgence sanitaire autorise notamment le Premier ministre à recourir au confinement ou au couvre-feu si la situation l'exige.
"Les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu'au bout". Le chef de l'Etat répondait à une question d'une lectrice du Parisien soulignant que les non-vaccinés "occupent à 85% les réanimations", ce qui entraîne un report des opérations. "La quasi-totalité des gens, plus de 90%, ont adhéré" à la vaccination et "c'est une toute petite minorité qui est réfractaire", a-t-il ajouté. "Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l'emmerdant encore davantage".