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En route vers Paris 2024. Vers une reprise en douceur

Cécilia Berder, membre de l’équipe de France d’escrime, est en pleine sélection pour les JO de Tokyo, des Jeux aujourd'hui reportés à 2021. Elle nous fait vivre de l’intérieur le quotidien d’un athlète de haut niveau. Aujourd'hui, elle nous parle des conditions de déconfinement pour l'équipe de France d'escrime.

Article rédigé par franceinfo, Cécilia Berder
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
A la suite du déconfinement,Caroline Queroli et Cécilia Berder ne pourront pas encore se passer le relai comme lors de la finale des championnats du monde 2019. (BIZZI TEAM)

L'heure du déconfinement a sonné. Mais cette période ne rimera pas avec les retrouvailles de la salle d'armes. Les sports de contact restent interdits et on se plie en toute logique aux règles, et on oublie les subterfuges. En effet, en escrime, on porte un masque, mais ce masque est grillagé, et l'époque des masques plexiglas est révolue. Augmenter la distance avec son adversaire serait aussi contre-productif car l'escrime est un sport de combat, de contact. Regarder son adversaire de loin reste un non-sens. 

Petits groupes et respect des gestes barrières

Même si notre centre d'entraînement à l'INSEP reste fermé, le staff cherche à trouver des points de ralliement pour le collectif. Par petits groupes et dans le respect des gestes barrières. Ces retrouvailles seront orientées sur des aspects ludiques.

L'essentiel consiste à travailler les changements d'appuis, de directions et à retrouver une forme d'explosivité oubliée durant ce confinement. Ces qualités sont un bagage indispensable pour notre groupe de sabreurs. Ces activités pourraient avoir lieu dans des bois ou sur un terrain extérieur. Ces excursions représentent l'occasion parfaite de retrouver la liberté des grands espaces.

Retrouver l'esprit du collectif

Dans un premier temps, la vigilance des entraîneurs sera portée sur l'état du corps des athlètes, pour se préserver d'éventuelles blessures. Ces points de rencontre, même en petits groupes (moins de 10 personnes) et avec le respect des règles, permettront de réactiver l'esprit de communauté.

Ces semaines de confinement ont été l'occasion unique et riche de poser les mots, d'échanger avec le collectif et les entraîneurs. Par exemple, tous les dimanches, jour très particulier pour les compétiteurs car jour de match, nous avions le droit à un message de notre manager. Parfois poétique, souvent drôle, toujours motivant.

Ce confinement nous a permis de prendre le temps de parler et de mieux se connaître. On passe l'année ensemble, en stage, en déplacement, en compétition, à l'entraînement. On se connaît très bien, mais ces semaines ont permis de découvrir une nouvelle facette de nos personnalités. Plus intime, plus mystérieuse, plus introspective. Il me tarde de consolider ces liens dans la vraie vie.

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