: #EtAprès Quel avenir pour le sport ? "Il y a une nouvelle gouvernance à mettre en place", estime le directeur exécutif de la BPI
franceinfo prend du recul et interroge des acteurs majeurs du sport sur ce que la crise du coronavirus leur a enseigné, et la manière dont ils voient le sport dans la société d’après. Patrice Bégay appelle à une meilleure connexion entre le sport amateur et professionnel.
La Banque Publique d’Investissement (BPI) accompagne de très nombreux clubs de sports collectifs du football au basket en passant par le hockey sur glace, et les enseignements révélés par la crise du coronavirus sont très clairs pour son directeur exécutif Patrice Bégay : "Il y a une nouvelle gouvernance à mettre en place, il suffit de voir comment cette crise sanitaire bouleverse tout le secteur du sport".
"Le grand public et les consommateurs attendent aujourd’hui des organisations qu’elles ne soient plus seulement concentrée sur la recherche de profit, mais aussi qu’elles s’engage et contribue à améliorer la société", poursuit le directeur exécutif de la BPI.
"Deux mondes" à reconnecter
Durant toute la période de confinement, il a réalisé plus de 200 entretiens avec différents acteurs du sport. "Je pense qu’aujourd’hui on ne peut pas avoir deux mondes, estime Patrice Bégay. Celui qui nous parle de droit télé de transfert, de billetterie, de sponsoring de merchandising en gros d’argent en permanence, et le monde associatif, de ces jeunes qui sont pleins d’espoir, des écoles de sport, des éducateurs, des supporters qui sont pleins de joie."
Il ne peut pas y avoir d’un côté le sport professionnel sans le sport amateur.
Patrice Bégay, directeur exécutif de la BPIà franceinfo
Une meilleure connexion entre le sport amateur et le sport professionnel, voilà l’un des nombreux axes de travail pour davantage d’équilibre dans la société d’après. "L’engagement associatif pour moi c’est la clé, avance-t-il. Dans un sport et dans un monde qui change il faut savoir innover, et donc, rouvrir par exemple les droits télé pour le sport amateur via la taxe Buffet, peut être en la déplafonnant. Mais aussi, il est nécessaire de recentrer le sport sur ses fondamentaux, la formation l’accueil l’éducation créer des calendriers éco-responsable avec plus de qualité et moins de quantité."
"Il faut aussi responsabiliser les structures du sport dans la gestion de leurs installations. Je prends un exemple un club résident pourra ainsi organiser des séminaire ou des événements pour développer ses propres ressources propres", explique Patrice Bégay qui lance un appel à l’union sacrée entre toutes les composantes afin de construire un modèle durable et plus sain pour tout le sport français.
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