Etude sur les lieux de contamination au Covid-19 : la méthode de l'institut Pasteur est "confuse" et "sans fondement", affirme l'UMIH
Une enquête publiée par l'institut Pasteur, ce jeudi, montre que les personnes positives au Covid-19 ont davantage fréquenté les bars, restaurants et salles de sport que la moyenne des Français.
Une étude publiée par l'institut Pasteur, jeudi 17 décembre, montre que les personnes contaminées déclarent davantage avoir fréquenté les bars, les restaurants ou encore les salles de sport. Le président confédéral de l'Union des Métiers et Industries de l'Hotellerie (UMIH), Roland Héguy, dénonce une enquête "dirigée", "très confuse", et "sans fondement".
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"Ça me dérange parce qu'à la période où elle a été effectuée, les bars et les restaurants étaient pratiquement tous fermés", souligne Roland Héguy. Pour lui, "le problème, ce sont les excès qu'il y a eu cet été".
franceinfo : Comment réagissez-vous après cette étude ?
Roland Héguy : Pour nous, elle est très difficile à comprendre. Elle est très confuse et sans fondement. Cette étude ne démontre aucune preuve scientifique justifiant la fermeture de nos restaurants et de nos bars. Elle affirme que la fréquentation des restaurants est risquée.
Ça me dérange parce qu'à la période où l'étude a été effectuée, les bars et les restaurants étaient pratiquement tous fermés.
Roland Héguyà franceinfo
Ce qui me dérange le plus, c'est que le professeur Fontanet [Arnaud Fontanet, épidémiologiste a dirigé l'étude de l'institut Pasteur] n'hésite pas à sous-entendre qu'il y a eu des bars et des restaurants ouverts de façon clandestine pendant le confinement. C'est scandaleux pour les professionnels et pour la restauration. On sent que cette étude a été dirigée. A vouloir toujours tout prouver, je crois que le professeur Fontanet s'est pris les pieds dans le tapis et, au final, c'est une étude pour rien.
Vous devez revoir le gouvernement le 7 janvier, avec une réouverture toujours envisagée le 20 janvier mais sans garantie ?
Effectivement, mais il y a des rumeurs... On a bien entendu le Premier ministre. On ne comprend pas pourquoi les restaurants sont stigmatisés. On a un protocole sanitaire renforcé qui a été travaillé avec le gouvernement et le Conseil scientifique. Le problème, ce sont les excès qu'il y a eu cet été. Et désormais, la grande crainte c'est quand même les fêtes et tout ce qu'il va se passer dans les appartements privés. On craint une troisième vague. Mais là, ils ne pourront pas nous pointer du doigt.
Les restaurants seront-ils en difficulté s'ils ne rouvrent pas le 20 janvier ?
On a effectivement des remontées très négatives. Lundi, on s'est rassemblés lors d'une manifestation statique et pacifique à Paris.
Si on ne rouvre pas le 20 janvier, il va y avoir 25 à 30% des cafés et restaurants qui feront faillite.
Roland Héguyà franceinfo
Malheureusement, derrière il y aura énormément de licenciements. On le dit depuis des semaines au gouvernement puisqu'on a un observatoire très précis sur ces questions-là.
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