Financer le plan d'urgence : les hausses d'impôts divisent
Afin de financer son plan d'urgence massif de 110 milliards d'euros, le gouvernement a expliqué ne pas souhaiter augmenter les impôts des Français. Mais avec de telles sommes, ces augmentations sont-elles inéluctables ?
En plus de la crise sanitaire causée par le coronavirus, le gouvernement a été contraint de réagir rapidement sur le front de l'économie, très largement affectée par l'irruption du Covid-19. Afin de limiter les effets de l'épidémie sur la compétitivité du pays, l'exécutif a déjà prévu un plan d'aide d'urgence massif, évalué à 110 milliards d'euros. Pour financer cela, l'État devrait être obligé d'emprunter 200 milliards d'euros supplémentaires qui viendraient s'ajouter à la dette publique qui était de 2 400 milliards d'euros fin 2019.
Un taux d'emprunt faible, pour le moment
Alors, pour rembourser de telles sommes, le gouvernement va-t-il être obligé d'augmenter les impôts ? Pour le moment, l'exécutif ne le souhaite pas. "Il faut absolument éviter l'erreur qu'avait faite le gouvernement de François Hollande, en 2012, de faire cette massive hausse des impôts qui a tué dans l'œuf la reprise française", estime l'économiste Camille Landais. Avec un taux d'emprunt faible, la France pourra augmenter sa dette aisément à court et moyen terme.
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