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Hôpital : la direction générale de la santé livre des recommandations face au manque de soignants

Pour "faire face" et anticiper les "situations de tension" jusqu’à début 2022, la DGS veut lever "dès à présent tous les leviers pour maintenir ouverts les services en situation critique, notamment les urgences".

Article rédigé par franceinfo
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Des travailleurs médicaux lors de la visite du Premier ministre français Jean Castex à l'unité de soins intensifs Covid-19 du Centre hospitalier universitaire de Montpellier, dans le sud de la France, le 5 novembre 2021. (PASCAL GUYOT / AFP)

Les hôpitaux sont-ils sur le point de manquer de soignants ? Dans un courrier adressé aux médecins, la direction générale de la santé (DGS) alerte sur "les difficultés à remplir les tableaux de garde ou à maintenir une offre de soins complète depuis plusieurs années pendant les mois d'hiver et d'été".

L'agence rattachée au ministère de la Santé explique que ces difficultés se sont faites ressentir "dès cet automne dans les établissements du fait des vagues successives de l'épidémie Covid-19 (...) et d'une circulation active et précoce des virus hivernaux, notamment la grippe".

Pour "faire face" et anticiper les "situations de tension" jusqu'à début 2022, la direction générale de la santé recommande le lancement d'"une enquête nationale mensuelle". La DGS évoque l'activation des cellules territoriales de suivi des tensions et "l'anticipation, la préparation et les réponses aux situations de tension dans les structures de médecine d'urgence".

Des mesures "inadmissibles"

Enfin, la DGS incite à "l'organisation de la permanence des soins ambulatoires et le renforcement de la continuité des soins en ville". "Compte tenu de la période actuelle, nous insistons sur la nécessité d'engager dès à présent tous les leviers pour maintenir ouverts les services en situation critique, notamment les urgences", conclut la direction générale de la santé.

L'article a fait réagir certains membres du corps médical, à l'instar du Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs. L'organisation qualifie ces mesures d'"inadmissibles", dans un communiqué. "Elles finiront de faire fuir les jeunes et les moins jeunes de l'hôpital public et des métiers de la santé en général", insiste le syndicat.

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