"Il y a eu beaucoup d’improvisation" : le gouvernement espagnol sous le feu des critiques
Si l’Espagne a présenté mardi un plan de déconfinement très progressif, le gouvernement est toujours sous le feu des critiques depuis le début de la crise du coronavirus Covid-19.
Samedi dernier, au lieu d’applaudir, il a lui aussi fait du bruit avec sa casserole. Pour Ignacio, un habitant de Madrid, le gouvernement a trop tardé à prendre la mesure de l’épidémie de coronavirus Covid-19. "Il y a eu beaucoup d’improvisation, accuse-t-il. Autoriser de grandes manifestations ou des rassemblements politiques, début mars, c’était une imprudence absolue ! En anticipant mieux, on aurait pu sauver des vies."
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L’Espagne a présenté mardi un plan de déconfinement très progressif, qui évoluera en quatre phases différentes d'ici la fin juin. Les Espagnols découvriront ensuite ce que le chef de gouvernement appelle "la nouvelle normalité". Mais Pedro Sanchez, le Premier ministre, peine à convaincre, notamment quand il explique que les déplacements entre régions restent interdits.
Il y a plein de gens qui ont de gros problèmes économiques parce qu’ils n’ont plus de travail. Il faut qu’ils puissent bouger ! Sinon le pays va couler !
Ignacioà franceinfo
Relancer l’économie tout en protégeant les vies, l’exercice est délicat. Dans un contexte instable. "Le gouvernement Sanchez est le plus fragile de l’histoire de la démocratie espagnole, indique le politologue Juan Carlos Jimenez. Jamais aucun gouvernement n’a eu de majorité parlementaire aussi étroite, avec une coalition bancale. Ce n’est pas lié à l’épidémie mais ça ne lui facilite pas les choses." La trêve politique qui prévalait depuis deux mois vient d’ailleurs de voler en éclats, l’opposition qualifiant le plan de déconfinement "d’imprécis et contradictoire".
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