Confinement : lancement d'une application pour signaler les violences LGBT-phobes
Cet outil va permettre aux victimes de recevoir plus facilement de l'aide alors que les violences intrafamiliales augmentent pendant le confinement.
Une application pour signaler les violences LGBT-phobes, FLAG!, est disponible vendredi 24 avril, selon les informations de franceinfo, alors que les associations craignent une augmentation de ces violences notamment à l'intérieur des familles avec le confinement. Elle est lancée par l’association des policiers LGBT, Flag, avec le soutien du secrétariat d’État à l’Égalité femmes-hommes et la lutte contre les discriminations.
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Des situations aggravées par le confinement
Alors que seulement 22% des victimes de LGBT-phobies portent plainte (chiffres de l’Ifop pour la délégation interministérielle contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT), cette application doit permettre de faciliter le signalement des actes LGBT-phobes quels qu’ils soient : insultes, violences physiques, et violences intrafamiliales. Une fois le signalement effectué, la victime sera orientée vers les interlocuteurs appropriés (police, association...).
L'application est d'abord disponible pour Android sur Google Play et est en cours de validation pour iOS sur l'App Store.
Ces violences sont particulièrement inquiétantes en cette période de confinement notamment pour des jeunes LGBT qui habitent chez leurs parents ou qui ont dû retourner chez eux. Depuis le début du confinement, la fondation Le Refuge, qui accueille et accompagne des jeunes LGBT, est submergée par les appels et notamment les appels d’urgence, cinq fois plus nombreux qu’en temps normal.
Des jeunes mis à la porte par leur famille
Au bout du fil, il y a des jeunes en souffrance, qui n’ont nulle part où aller ou qui doivent subir 24h/24 l’homophobie de leurs proches. Certains appellent pour trouver en urgence un hébergement. Le Refuge doit gérer en ce moment un cas par jour de jeune mis à la porte par ses parents en raison de son orientation sexuelle. D’autres ont seulement besoin de parler, d’évacuer la pression. Les bénévoles de la ligne d’écoute passent depuis un mois entre 6 heures et 8 heures par jour au téléphone. Une cellule de crise a aussi été mise en place pour prendre des nouvelles des 280 jeunes qui étaient déjà pris en charge par Le Refuge avant le début du confinement. 90 bénévoles sont spécialement mobilisés pour les écouter, et les aider financièrement en cas de besoin.
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