: Infographies Covid-19 en France : où en est le recul de l'épidémie ?
"On peut espérer un mois de mai, jusqu'à août, avec une situation contenue", a avancé le professeur Arnaud Fontanet, mercredi, sur France 5.
Après plus de deux ans de pandémie, comment va le patient France ? La situation sanitaire est en "très nette amélioration", a affirmé, mercredi 4 mai, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, promettant, sans plus de détails, "des adaptations dans les prochaines semaines". Franceinfo se plonge dans les dernières données pour mesurer l'ampleur de cette décrue.
Cas positifs : un net recul en une semaine
Mercredi, près de 48 000 nouveaux cas quotidiens ont été enregistrés par Santé publique France, contre plus de 73 000 une semaine plus tôt. La moyenne glissante hebdomadaire avoisine désormais les 46 000 cas quotidiens (contre 140 000 début avril), du jamais-vu depuis décembre 2021.
Le taux d'incidence, qui s'établissait dimanche à 547 nouveaux cas par semaine pour 100 000 habitants, reste largement supérieur au seuil d'alerte, fixé à 50 par le gouvernement, mais il continue de baisser. C'est en Seine-Saint-Denis qu'il est le plus faible (284). A l'inverse, les départements les plus touchés sont La Réunion (1 300), la Haute-Corse (769) et la Corse-du-Sud (743). Les territoires ultramarins sont les seuls à avoir vu leur incidence augmenter ces derniers jours.
Dans son dernier point épidémiologique, fin avril, Santé publique France notait aussi une "baisse des indicateurs dans toutes les classes d'âge [en métropole], notamment chez les moins de 20 ans". "On a passé le pic de BA.2, qui était le deuxième sous-variant d'Omicron", a assuré l'épidémiologiste Arnaud Fontanet, mercredi, dans "C à vous", sur France 5. "On peut espérer un mois de mai, jusqu'à août, avec une situation contenue. On ne peut pas complètement éliminer le retour d'un nouveau variant", a-t-il ajouté.
Hospitalisations : retour attendu sous la barre des 1 000 patients
Pour la première fois depuis mars, grâce à un repli de 28% en une semaine, la moyenne glissante du nombre de nouveaux patients hospitalisés devrait être inférieure, dans les prochaines heures, à un millier. Depuis début décembre, la France a vécu presque en permanence au-dessus de cette barre, comme cela avait déjà été le cas entre octobre 2020 et mai 2021.
Mercredi, 23 000 personnes positives au Covid-19 étaient hospitalisées, dont 1 465 en réanimation et soins intensifs. Le nombre de patients dans ces services critiques n'a jamais été aussi bas depuis novembre. A titre de comparaison, on en comptait presque 4 000 au pic de la cinquième vague en janvier.
"On est pratiquement tous immunisés contre ce virus", analyse le virologue Bruno Lina dans La Dépêche. "Dans de nombreux cas, les personnes contaminées décrivent des formes de maladie beaucoup moins graves et préoccupantes que ce que l'on pouvait constater auparavant."
Décès à l'hôpital : bientôt moins de 100 morts par jour ?
Depuis décembre, la courbe des décès quotidiens de patients atteints du Covid-19 n'est jamais repassée durablement sous la barre des 100. Après un recul de 18% en une semaine, cela pourrait enfin être le cas dans les prochains jours – avec un peu d'avance sur 2021, quand il avait fallu attendre le 3 juin pour y parvenir. Au total, le nombre de victimes recensées en France depuis le début de l'épidémie, à l'hôpital ou ailleurs, s'élève à 146 376.
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