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Coronavirus : jogging interdit, masques obligatoires, bancs retirés... Des autorités locales durcissent les mesures de confinement

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a demandé, lundi, de prendre "les mesures qui s'imposent (...) pour assurer un respect strict du confinement".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des CRS contrôlent des promeneurs munis d'une attestation numérique, le 6 avril 2020, à Rennes (Ille-et-Vilaine). (MAXPPP)

De l'interdiction de faire son jogging en journée dans une grande partie de l'Ile-de-France à des arrêtés anti-crachats dans deux communes du Nord et du Vaucluse, des mesures commencent à être prises pour éviter un potentiel relâchement du confinement. Ces annonces font pour la plupart suite à l'appel du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, lundi 6 avril, aux préfets de prendre, "les mesures qui s'imposent, notamment de limitation de la pratique sportive individuelle, pour assurer un respect strict du confinement".

Fin du jogging en région parisienne

La maire de Paris, Anne Hidalgo, et le préfet de police, Didier Lallement, ont annoncé, mardi, l'interdiction de toute activité sportive individuelle dans la capitale entre 10 et 19 heures à partir de mercredi. Les images de Parisiens courant le long du canal Saint-Martin ou se promenant en trop grand nombre dans les rues de la capitale, le week-end dernier, avaient alarmé des soignants.

Anne Hidalgo a précisé sur franceinfo qu'il ne s'agissait pas "d'interdire" la pratique sportive mais de "la concentrer sur des horaires où on trouvera moins de monde dans la rue". Une mesure identique a été adoptée, mardi, sur décisions préfectorales, dans les départements voisins des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne, du Val-d'Oise et de Seine-et-Marne.

Port du masque obligatoire à Sceaux et à Nice

A Sceaux (Hauts-de-Seine), le maire, Philippe Laurent, a annoncé, lundi, avoir pris un arrêté obligeant les habitants de plus de 10 ans à se couvrir le nez et le visage avant de sortir, rapporte France 3 Paris Ile-de-France. L'édile UDI, également secrétaire général de l'Association des maires de France, espère que cet arrêté, le premier à sa connaissance, agira comme une "incitation morale" auprès des autres maires de France.

A Nice, le maire LR, Christian Estrosi, a annoncé que tous les habitants allaient recevoir d'ici une dizaine de jours "un masque réutilisable pendant un mois", soit la version en tissu et lavable du masque de protection. "Dès lors, je pourrai prendre un arrêté qui impose à tous ceux qui seront dehors sur le domaine public" de porter un masque, a-t-il ajouté sur TF1.

Les bancs publics retirés à Béziers

A Béziers (Hérault), plus possible de s'asseoir en ville : la municipalité dirigée par Robert Ménard a publié une série de photos de ses agents s'affairant dans les rues de la cité.

La ville de Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), où tous les parcs, jardins et plages sont fermées depuis le 20 mars, avait indiqué, mardi, avoir interdit par arrêté la "station assise de plus de deux minutes" sur ses bancs. Objectif : souligner "l'impossibilité de flâner" . Plaidant la "maladresse" d'une mesure ayant suscité des critiques, le maire MoDem, Michel Veunac, a déclaré, plus tard dans la journée, avoir annulé cette partie de l'arrêté sur les bancs.

Haro sur le crachat à Marcq-en-Barœul et Carpentras

Cracher sur la voie publique, abandonner des masques ou des gants ou encore éternuer sans se couvrir le visage est désormais passible d'une amende de 68 euros dans les rues de Marcq-en-Baroeul, une ville résidentielle aisée du Nord. Le maire a émis un arrêté, dès le 2 avril, visant à prendre des "mesures complémentaires d'hygiène et de propreté".

Un arrêté similaire avait déjà été pris, le 24 mars, à Carpentras (Vaucluse). "Le Code de santé publique interdit déjà de cracher dans la rue, mais là, avec cette situation sanitaire exceptionnelle, nous devions faciliter le travail de nos agents", explique la mairie, selon France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. L'arrêté permet une verbalisation sur le champ, sans passer par le procureur.

Un week-end pascal sous cloche en Guadeloupe

Le préfet de Guadeloupe a pris, lundi soir, un arrêté qui restreint "la liberté de circuler, d'aller et venir et de commerce sur l'ensemble de l'archipel pour le week-end pascal, du samedi 11 avril à 14 heures jusqu'au mardi 14 avril à 7 heures". Guadeloupe La 1ère relève qu'il "ne sera donc pas possible de faire ses courses durant le week-end pascal, car interdit. Tous les commerces seront fermés".

Tout déplacement, y compris motorisé, sauf pour se rendre au travail ou pour "des motifs de santé ne pouvant être différés", est également interdit. La Guadeloupe comptabilisait, mardi, 139 cas confirmés de coronavirus, dont 13 en réanimation, et 8 décès.

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