La crise du coronavirus pourrait plonger 100 millions de personnes dans l'extrême pauvreté, craint la Banque mondiale
Ce chiffre mondial est plus important que ce qu'estimait auparavant l'institution, et pourrait encore augmenter, prévient son président, David Malpass.
Au lourd bilan humain de la pandémie de Covid-19 s'ajoute un bilan économique catastrophique. La crise pourrait entraîner 100 millions de personnes supplémentaires dans l'extrême pauvreté à travers le monde, a alerté jeudi 20 août le président de la Banque mondiale, David Malpass, dans un entretien à l'AFP.
L'institution estime, plus précisément, que le nombre de personnes menacées se situe entre 70 et 100 millions. Un décompte plus important que la précédente estimation, qui faisait état de 60 millions de personnes. Et "ce nombre pourrait augmenter" si la pandémie dure, voire s'aggrave, craint David Malpass.
Vivre avec moins de 1,90 dollar par jour
Pour y faire face, le président de la Banque mondiale juge "impératif" que les créanciers acceptent de réduire la dette des pays pauvres. Et donc d'aller plus loin que le moratoire accepté par les pays du G20, qui ont décidé en avril de suspendre jusqu'à fin 2020 les remboursements de la dette de 76 pays en difficulté. La Banque mondiale et des ONG appellent au moins à prolonger ce moratoire jusqu'en 2021, et une décision sera prise en octobre.
L'extrême pauvreté est définie comme le fait de vivre avec moins de 1,90 dollar par jour. En 2015, estimation la plus récente donnée sur le site de la Banque mondiale, elle touchait déjà quelque 734 millions de personnes à travers le monde, soit environ 10% de la population mondiale.
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