La pandémie de Covid-19 génère "une avalanche de haine et de xénophobie", dénonce le chef de l'ONU
Antonio Guterres appelle vendredi, dans un communiqué, à une "action résolue" pour y mettre fin.
"On désigne des boucs émissaires, on entretient la peur." La pandémie de coronavirus génère "une avalanche de haine et de xénophobie", dénonce, sans citer de pays ou d'individus, le chef de l'ONU, Antonio Guterres, dans un communiqué publié vendredi 8 mai. "La haine de l'étranger se répand sur internet et dans les rues. Les théories du complot à caractère antisémite prolifèrent et des musulmans sont victimes d'attaques liées au Covid-19", ajoute-t-il.
Selon lui, "des migrants et des réfugiés ont été accusés de propager le virus et se sont vu refuser l'accès aux soins médicaux", tandis que "l'idée répugnante que l'on pouvait sacrifier" les personnes âgées, figurant parmi les plus vulnérables, "a commencé à se répandre". "Des journalistes, des lanceurs d'alerte, des professionnels de santé, des travailleurs humanitaires et des défenseurs des droits humains sont pris pour cible simplement parce qu'ils font leur métier", critique aussi le secrétaire général de l'ONU.
Il faut "une action résolue pour mettre fin aux discours de haine dans le monde entier", réclame Antonio Guterres. Il demande notamment aux enseignants "de s'intéresser à la maîtrise des outils numériques" par les jeunes, "un public captif", et aux réseaux sociaux "d'en faire davantage contre les contenus racistes, misogynes ou préjudiciables".
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