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Le brief éco. Et si l’économie américaine flanchait à cause du coronavirus ?

Donald Trump prédit un pic de décès liés aux Covid-19 dans les deux prochaines semaines sur le sol américain. Au-delà des chiffres qui circulent sur le nombre de victimes possibles, la question est de savoir quel serait l’impact économique d’un blocage du premier moteur économique mondial 

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président Donald Trump, dans son bureau à la Maison Blanche, le 29 mars 2020. (POOL / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Si nous suivons les données de l’école de médecine de l’université de Washington Johns Hopkins, dont le comptage fait référence, près de 125 000 cas positifs au Covid-19 ont été déclarés officiellement jusqu’à ce jour aux Etats-Unis. Les prévisions de cette université tablent sur un pic épidémique vers la mi-avril et nul ne sait comment peut évoluer la situation. Les économistes appellent cela le "processus séquentiel"… nous y sommes.

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L’épidémie change de lieux. Nous savons qu’elle progresse mais il est difficile de maîtriser l’impact du tsunami. Le Covid-19 est parti de Chine, touche actuellement l’Europe et a commencé à faire ses premières victimes aux USA qui est un territoire très vaste. Comment Trump et son équipe vont gérer la crise ? Tout repose sur cette incertitude. Ce qui fait dire aux économistes que la récession est au rendez-vous pour l’ensemble de 2020.

Différences États-Unis – Europe face à la crise

Le consommateur américain donne le "la" de l’économie mondiale à travers ses décisions d’achat. La couverture sociale est moins forte aux États-Unis qu’en Europe, ce qui créé un effet direct très rapide sur le pouvoir d’achat. Si le consommateur américain flanche, le commerce flanche. Or, les États-Unis, qui étaient présentés jusqu’à présent comme le pays du plein-emploi, viennent d’enregistrer un nombre spectaculaire de demandes de chômage (trois millions et demi de personnes en une semaine). Une accélération inédite, quatre fois plus qu’en 2009 en l’espace de quelques jours.

Plus de chômeurs aux Etats-Unis, cela fait moins de consommateurs, donc moins d’importations, moins d’échanges avec les pays partenaires, donc ralentissement général. Impact réel attendu bien au-delà de 2020.

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