Les idées claires : les masques nous protègent-ils vraiment du coronavirus ?
Masque FFP2, en tissu, ou même de chantier... Quel type de masque doit-on vraiment utiliser pour éviter les contaminations ? Voici les recommandations d'un médecin, spécialisé en maladies infectieuses et tropicales.
Des masques seront-ils disponibles pour tous en amont du déconfinement ? Devons-nous sortir seulement si nous en sommes équipés ? Les masques en tissu sont-ils vraiment efficaces pour ne pas attraper le coronavirus ? Autant de questions que se posent les Français, qui entament une quatrième semaine de confinement.
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Des courbes épidémiques circulent sur les réseaux sociaux montrant d'un côté les pays ayant eu recours aux masques dès le début, et dont le nombre d'infections est faible, et de l'autre côté les pays qui n'ont pas contraint la population au port du masque, et qui voient leur courbe continuer d'augmenter. "Si l'on cite Singapour, Hong Kong ou la Corée du Sud, ces pays n'ont pas fait seulement porter des masques. Ils ont eu une politique de dépistage très intensive", explique Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses et tropicales de l'hôpital Tenon à Paris.
Pour ce médecin, le masque est une protection est "indiscutable" mais, il le rappelle, en France, "on gère surtout la pénurie" ce qui explique que les mesures prises par les autorités "sont essentiellement liées à la gestion de la pénurie et pas à des arguments scientifiques".
"Si vous êtes dans la rue à plus de deux mètres du moindre individu ou si vous êtes sur votre vélo, dans votre voiture tout seul c’est absolument inutile de consommer des masques, compte tenu du peu de protections dont nous disposons", explique Gilles Pialoux. Pour lui, "si l'on pouvait idéalement équiper les Français", l'utilisation du masque lors du déconfinement "serait sûrement un outil préventif parmi d’autres".
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