"Ma fille a besoin de moi" : expatriés et binationaux soulagés par des assouplissements prévus pour se déplacer hors de l'UE
Les conditions de déplacements hors de l'espace européen ont été assouplies jeudi par le gouvernement. Cette nouvelle réglementation débloque la situation de nombreux couples et familles.
"S'ils ont changé les règles, je suis vraiment contente." Sokha, qui a la double nationalité, vit au Cambodge. Sa fille, elle, est au lycée en France. Cela fait sept mois qu’elles ne se sont pas vues. Le gouvernement a assoupli, jeudi 11 mars, les conditions de déplacements hors de l'espace européen. Pour sept pays, comme le Japon et le Royaume-Uni, il n'y aura même plus à prouver de motif impérieux. Pour tous les autres, la liste des motifs impérieux autorisant les voyages sera élargie à compter de vendredi. Désormais, Sokha pourra revenir en France, et forcément, cette nouvelle lui donne le sourire : "J'attends cette nouvelle depuis longtemps. Je suis très contente de pouvoir voir ma fille. J'ai déjà demandé des informations sur le billet, etc. Ma fille a besoin de moi. "
"Ma fille est triste d'être seule là-bas. Elle voulait que je sois à côté d'elle."
Sokhaà franceinfo
Ces situations familiales complexes qui concernent également les couples mariés ou pacsés sont donc en train d’être résolues. Mais partout dans le monde, des Français écrivent aujourd'hui sur internet et parlent de leur désespoir avec beaucoup de couples non mariés pour qui la situation ne change pas. Yann Chantrel, conseiller élu à l’assemblée des Français de l’étranger au Canada, s'indigne de certaines situation : "Par exemple, vous avez des personnes qui ont des décès mais pas forcément en lien direct dans leur famille. Vous pouvez avoir des personnes pour lesquelles vous êtes très proches qui sont malades ou décédées, mais qui ne sont pas membre de votre famille, ce n'est pas un motif impérieux à l'heure actuelle."
"Vous avez d'autres situations comme par exemple des femmes enceintes qui ont prévu la venue de leur famille pour les aider. Les personnes n'ont toujours pas la possibilité de les rejoindre."
Yann Chantrelà franceinfo
Une pétition lancée par Yann Chantrel qui a déjà recueilli plus de 25 000 signatures demande donc le retrait total de cette mesure considérée discriminatoire par les intéressés.
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