Maintien du premier tour des municipales malgré le coronavirus : Bayrou accuse l'opposition d'avoir "manqué de civisme"
Selon le maire de Pau, Emmanuel Macron voulait "un consensus" pour reporter ces élections.
Une nouvelle prise de position qui pourrait relancer la polémique, plus de deux semaines après le premier tour des élections municipales, maintenu malgré l'épidémie de coronavirus. "Alors que le président de la République était acquis à cette idée" de reporter le premier tour du 15 mars, l'opposition a "manqué de civisme" en refusant ce report, estime François Bayrou.
"Toutes les organisations politiques de l'opposition ont dit 'c'est une atteinte à la démocratie, on veut nous empêcher de tenir les élections, c'est scandaleux, on se prononcera contre publiquement'", a regretté le président du MoDem, interrogé mercredi 1er avril sur BFMTV et RMC.
Macron voulait "un consensus"
Selon le maire de Pau, son allié Emmanuel Macron voulait "un consensus" pour reporter ces élections. "C'est ce qu'il aurait fallu faire pour des raisons sanitaires, pour des raisons psychologiques. On ne peut pas à la fois fermer les bars et les restaurants, demander aux gens de ne pas sortir de chez eux et puis maintenir cette organisation" du premier tour, estime-t-il. "Je n'ai pas envie d'être aujourd'hui dans des polémiques internes de politique française. Ce n'est pas bienvenu. Ce qu'ils font ne donne pas sa place à ce sentiment de coresponsabilité qui doit nous animer tous", a toutefois ajouté François Bayrou.
Emmanuel Macron avait décidé le 12 mars de maintenir le premier tour des municipales le dimanche 15, en expliquant s'appuyer sur l'avis de scientifiques pour qui "rien ne s'opposait" à sa tenue. A la demande du chef de l'Etat, le Premier ministre Edouard Philippe avait consulté le même jour l'ensemble des familles politiques. "Elles ont exprimé la même volonté", avait souligné le président. Le chef du gouvernement avait ensuite réitéré, le 17 mars, que la décision de maintenir le scrutin avait été "fondée sur des motifs scientifiques" et qu'elle était "parfaitement assumée".
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