Rentrée scolaire et coronavirus : "Il y a encore trop de trous dans la raquette", pointe l'Union française pour une médecine libre
L'organisation des professionnels de santé confie avoir "très peur que l'épidémie reprenne".
"Dans le protocole tel qu'il est présenté actuellement pour les écoles, il y a encore trop de trous dans la raquette avec des risques de suspension de classes dès leur ouverture et donc de perte de chance pour ces élèves qui ont déjà manqué de cours pendant des mois et des mois", a déclaré dimanche 30 août sur franceinfo Jérôme Marty, président du syndicat de l’Union française pour une médecine libre (UFMLS), co-signataire d'une tribune dans le journal Le Parisien demandant plus de mesures sanitaires à deux jours de la rentrée scolaire.
"Le trou dans la raquette, c'est le fait qu'on ne donne pas de masque ou de moyen de protection aux élèves. C'est le fait qu'on nous dit qu'on va aérer les classes toutes les trois heures, ce qui nous paraît notoirement insuffisant. C'est le fait qu'on ait des classes de 30 élèves et qu'on ne mette pas en en œuvre les moyens pour diviser un petit peu ces classes, comme l'ont fait d'autres pays en faisant venir des aides aux professeurs ou d'autres professeurs, comme ont pu le faire l'Italie ou l'Espagne", a ajouté Jérôme Marty.
En Allemagne, les moyens n'avaient pas été mis en œuvre et il a fallu refermer les classes tout de suite
Jérôme Martyà franceinfo
Jérôme Marty explique également avoir "très peur que l'épidémie reprenne, certaines classes à peine ouvertes. Donc, on dit au gouvernement qu'il faut mettre tout en oeuvre pour ne pas avoir cela. En Allemagne, ils ont ouvert les écoles et immédiatement, ils ont dû mettre en quarantaine des dizaines et des dizaines d'élèves parce que l'infection repartait. On voit bien que les moyens n'avaient pas été mis en œuvre et il a fallu refermer les classes tout de suite."
Jérôme Marty s'est également exprimé sur les manifestations anti-masques qui ont eu lieu ce samedi 29 août à Berlin ou encore à Paris : "Ces manifestations nous inquiètent, en tant que professionnels de santé. C'est la porte ouverte à un rejet du masque même dans les lieux clos, alors que l'on sait l'importance du port de masques dans les lieux clos. On peut comprendre l'écartèlement des personnes au vu d'un gouvernement qui, à une époque, nous a dit de ne pas porter le masque car il ne servait à rien et qui maintenant le rend obligatoire partout."
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