Nouveau monde. L’application StopCovid dans les starting-blocks
Alors que les députés doivent se prononcer mercredi sur le sujet, le ministère dévoile les grandes lignes de l’application StopCovid, censée permettre de contrôler la contamination.
Le secrétariat d’État au numérique a dévoilé lundi 25 mai les visuels de l’application StopCovid ainsi que les résultats des premiers tests qui ont été effectués "en situation" par un groupe de militaires-cobayes. Selon le gouvernement, ça marche. L’application détecterait près de 80% des personnes avec lesquelles on est en contact dans un rayon d’un mètre pendant plus de quinze minutes. À noter quand même des erreurs de détection, inhérentes à la technologie Bluetooth, mais qui ne remettent pas en cause le fonctionnement de l’application, selon le ministère.
Une fois l’application installée, il faut l’activer. Elle fonctionne alors en tâche de fond en utilisant la connexion Bluetooth pour détecter d’autres utilisateurs. En cas de test positif au Covid-19, le malade doit l’indiquer dans l’application. Il est nécessaire de saisir un code, fourni par les organismes de santé, afin d’éviter les abus. C’est ce qui permet à l’application de remplir son rôle.
À quoi va servir cette application ?
Le but de l’application StopCovid est de limiter la propagation du virus. Toute personne qui l’utilisera sera susceptible d’être prévenue par une notification si elle a côtoyé, dans les jours qui précèdent, une autre personne utilisant également l’application qui se sera signalée positive au Covid-19. La procédure sera anonyme, aucun nom ne sera indiqué aux utilisateurs et l’on ne saura pas par qui on a pu être éventuellement contaminé. C’est ce qu’on appelle du contact tracing, du suivi de contacts.
L’appli StopCovid a rencontré de nombreuses oppositions et a suscité un large débat sur la question des données personnelles et de leur stockage. Doit-il être centralisé – c’est l’option retenue – ou décentralisé ? Le gouvernement a finalement rejeté la solution proposée par Apple et Google. De son côté, l’Inria (Institut national de la recherche en informatique et automatique), qui chapeaute le projet, a mis au point un outil au nom évocateur, le fameux protocole Robert (ROBust and privacy-presERving proximity Tracing).
Ce week-end ou la semaine prochaine
Sur le plan juridique, l’application, dans sa dernière version, a reçu l’aval de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés). Elle va maintenant faire l’objet d’un bug bounty, c'est-à-dire une recherche de bug par des hackers, pour éprouver sa sécurité. Prévue pour un lancement officiel le mardi 2 juin, StopCovid devrait être prête, selon ses reponsables, dès ce week-end.
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