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"On est très limités" : entre jeux dans la cour et sport "théorique", la difficile adaptation des cours d'EPS aux nouveaux protocoles sanitaires

Le sport en intérieur est désormais banni des établissements scolaires, à cause de l'épidémie de Covid-19. Pas facile de s'adapter, pour les enseignants comme pour les élèves, surtout en plein hiver.

Article rédigé par Alexis Morel - Édité par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Des élèves dans une école de Caen (Calvados). (MARCELLIN ROBINE / RADIO FRANCE)

C’est l’un des principaux changements du nouveau protocole à l’école : l’interdiction du sport en intérieur. Depuis lundi 18 janvier, les professeurs d’éducation physique et sportive (EPS) doivent revoir complètement leurs séances, pour éviter les brassages, propices à la propagation du Covid-19.

Plus de gymnase, ni de piscine… Dans son collège parisien, Mathieu Dejean, professeur d’EPS, doit se contenter de la cour de récréation avec ses élèves : "Se pose la question des activités qu'on peut faire, et là on se rend compte qu'on est très très limités. L'une des activités envisagées, c'est le double disque court. Les élèves sont à deux contre deux, chaque équipe a un frisbee, ils sont à distance les uns des autres."

"On envisage des petits jeux d'orientation dans la cour, et au-delà de ça, je pense qu'on va être vite coincés si on veut proposer des choses qui motivent les élèves."

Mathieu Dejean, professeur d’EPS

à franceinfo

Il faut en plus que la météo le permette : Comment faire en cas de pluie ou de neige dans les prochaines semaines ? Anne Panvier, principale d’un collège de l’Essonne, remplacera dans ce cas-là la séance d’activité physique par du sport "théorique", à l’abri, à la bibliothèque. "On va préparer des exposés, des biographies de grands champions, comme celle de Teddy Riner par exemple, c'est un modèle inspirant, décrit la principale. On peut aussi s'intéresser à toute une série de problématiques, comme les femmes championnes, dans une perspective d'égalité filles-garçons, je pense que les sujets ne vont pas manquer."

À raison de trois ou quatre heures d’EPS par semaine au collège et deux heures par semaine au lycée, il faut en effet être imaginatif.

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