"On trouve aujourd'hui que la dynamique du commerce est bonne", affirme Enrique Martinez, PDG de Fnac-Darty
Invité éco de franceinfo, le PDG de Fnac-Darty, assure que le groupe "se bat pour que les clients reviennent" dans les magasins.
"On trouve aujourd'hui que la dynamique du commerce est bonne. Et tant mieux !", a déclaré sur franceinfo jeudi 18 juin Enrique Martinez, PDG de Fnac-Darty. "Pour un chef d’entreprise, la pire conséquence c’est d’avoir à se séparer un jour de ses collaborateurs et c'est tout ce qu’on ne veut pas", assure-t-il. Selon lui, son groupe "n’envisage pas du tout ça" malgré une baisse de 400 millions d’euros de son chiffre d’affaires en raison de la crise du coronavirus. "On gardera voire on élargira nos équipes", a-t-il notamment précisé.
franceinfo : est-ce que les clients sont de retour dans vos magasins ?
Enrique Martinez : Je pense que la semaine prochaine, avec les retours à l'école et les retours au travail physique, on va en savoir un peu plus. Les clients qui achètent sur Internet, pour certains voire une majorité, ils préfèrent venir en magasin pour récupérer leurs colis, parce qu'ils savent très bien que, dans les magasins, ils vont trouver une flexibilité, un confort. Ils préfèrent probablement acheter plus sur Internet pour être sûrs de la disponibilité des produits. Et puis, les clients viennent quand même en magasin pour les récupérer. Ils ont quand même constaté que les conditions d'hygiène et sanitaires en magasin sont optimales.
En France, vous employez environ 19.000 personnes. Allez-vous garder tous vos salariés ?
Je voudrais bien parce que les principaux actifs d‘une société, d’une marque comme la nôtre, ce sont ses collaborateurs. Je pense que, quand une société est obligée de faire un plan social, c'est un drame parce qu'on détruit des années d'expérience et d’expertises. On n’envisage pas du tout ça.
On se bat pour que les clients reviennent.
Enrique Martinezà franceinfo
On trouve aujourd'hui que la dynamique du commerce est bonne. Et tant mieux ! On gardera voire on élargira nos équipes. Pour un chef d’entreprise, la pire conséquence c’est d’avoir à se séparer un jour de ses collaborateurs et c'est tout ce qu’on ne veut pas.
Fnac Darty a été la première grande entreprises pendant la crise a bénéficié d'un prêt garanti par l’Etat. Est-ce que l'Etat a exigé des contreparties à ce prêt de 500 millions d’euros ?
Oui, tout à fait. L'Etat a exigé une contrepartie liée aux dividendes. Ça veut dire l'annulation des dividendes dans la période 2020, ce qui été le cas pour notre groupe qui avait prévu des dividendes pour les actionnaires sur les résultats 2019. Il a demandé que l'on paye normalement nos fournisseurs, petits et grands, pour que l'économie continue à tourner et que cet apport de liquidité bénéficie à tout l'écosystème. Et ce sont bien évidemment des conditions que nous avons tenues.
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