Plateforme "Des bras pour ton assiette" pour aider les agriculteurs : 240 000 inscrits et 5 000 personnes au travail, selon la FNSEA
Les besoins de main-d'oeuvre sont surtout dans le sud de la France et dans le Finistère où les récoltes ont commencé, a indiqué la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert.
La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a indiqué, vendredi 10 avril sur France Inter, qu'à ce jour 240 000 personnes se sont inscrites sur la plateforme "Des bras pour ton assiette", qui permet de mettre en relation les agriculteurs avec des salariés n'ayant plus d'activité en raison du confinement lié au coronavirus. Christiane Lambert a également précisé que sur ces 240 000 personnes, "5 000 sont au travail".
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Le 24 mars, Didier Guillaume avait appelé les Français privés d'activité à rejoindre "la grande armée de l’agriculture française". "Le message fort du ministre nous a beaucoup aidés", estime Christiane Lambert. La président de la FNSEA se félicite que 5 000 personnes soient "au travail". Ce sont "des gens qui voulaient travailler, des employeurs qui avaient besoin de main-d’œuvre". "
Ils se sont vus, ils se sont plu, et aujourd'hui ils sont au travail.
Christiane Lambert, présidente de la FNSEAà franceinfo
Cette plateforme, lancée par le ministère de l'Agriculture et la FNSEA, doit fournir de la main-d’œuvre aux agriculteurs pour les aider pour les récoltes de fruits et de légumes et pour les semis de printemps. Le salarié peut ainsi cumuler ses indemnités de chômage et son salaire agricole.
Les besoins sont actuellement concentrés "dans le sud" de la France et le Finistère
Mais est-ce que cet afflux de travailleurs saisonniers sera suffisant pour pallier au manque de main-d’œuvre provoqué par la fermeture des frontières, notamment avec l'Espagne, le Maroc ou la Tunisie ? Ne faudrait-il pas rouvrir les frontières pour ces salariés ? Selon Christiane Lambert, "ce sont des raisons sanitaires" qui vont décider de la réouverture des frontières et "ce n'est pas à moi de me prononcer", tranche-t-elle. Et d’ailleurs, "c'est parce que nous avons craint de ne pas avoir ces travailleurs étrangers (...) que nous avons mis en place cette plateforme", détaille la présidente de la FNSEA.
Les besoins de cette "réserve de main-d’œuvre" sont actuellement concentrés "dans le Sud parce que c'est là que les récoltes ont vraiment commencé : dans le Vaucluse, le Var, les Bouches-du-Rhone, l'Hérault mais aussi les Landes". Dans le Finistère, la récolte des fraises sous serre "a également commencé", observe Christiane Lambert.
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