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Point d'eau sur les chantiers, masques, apprentis... Dans quelles conditions les professionnels du bâtiment peuvent travailler pendant le confinement

Après presque quatre semaines de confinement, certaines entreprises du bâtiment ont envie de reprendre leurs chantiers. Ils devront respecter des consignes strictes.

Article rédigé par franceinfo, Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un ouvrier sur un chantier de rénovation. (Illustration).  (SEBASTIEN JARRY / MAXPPP)

Au début du confinement, les professionnels du bâtiment et le gouvernement ont eu du mal à se comprendre. Les premiers avaient arrêté leurs chantiers alors que le ministère du Travail jugeait qu'il s'agissait d'une activité essentielle à l'économie qui emploie près de deux millions de personnes en France. Selon la Fédération française du bâtiment (FFB), près de 90% des chantiers en France ont été mis à l'arrêt. Finalement, un terrain d'entente a été trouvé et a débouché sur la diffusion d'un guide des bonnes pratiques pour les entreprises ou les artisans qui souhaitent reprendre le travail. Chaque entreprise qui veut reprendre le travail devra évaluer sa capacité à se conformer et à prendre les dispositions nécessaires.

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Selon le guide édité par la FFB, pour qu’un chantier reprenne, il faut qu’il puisse y avoir un point d’eau avec du savon pour pouvoir se laver les mains régulièrement. Il s'agit d'une "condition incontournable pour autoriser l’activité", précise le document. Le port du masque n’est pas obligatoire pour les ouvriers sauf s'ils travaillent à moins d'un mètre d'un collègue ou s'ils interviennent chez une personne malade ou à risque. 

Conditions strictes et vigilance accrue

Parmi les autres consignes : en cas de travail en déplacement, l'hébergement devra se faire dans une chambre individuelle. Les salariés à risques doivent aussi pouvoir bénéficier d’un arrêt de travail. Il est également recommandé de ne pas autoriser les apprentis, les stagiaires et les alternants mineurs à se rendre sur les chantiers et dans les ateliers, tout en maintenant leur rémunération. Le document alerte aussi sur les "risques 'traditionnels' des chantiers, et en particulier les risques de chute, de heurt, ceux liés à l’électricité, aux engins, aux produits chimiques, au port de charge et aux postures" pour ne pas surcharger les hôpitaux en cas d'accidents. 

Pour reprendre le travail, les entreprises devront donc "respecter strictement ces préconisations pendant toute la période de confinement décidée par les autorités, et à défaut de pouvoir le faire, stopper leur activité sur les travaux concernés". Plusieurs syndicats du bâtiment se sont dit opposés vendredi 3 avril à la reprise des chantiers en mettant en avant un risque pour la santé des salariés. 

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