Reconnaissance du Covid-19 en maladie professionnelle : Laurent Berger dénonce une "trahison de la parole publique"
Le décret actant la reconnaissance du Covid-19 en maladie professionnelle "ne reconnaît que les impacts sur l'appareil respiratoire et pas les autres conséquences" de la maladie, déplore le secrétaire général de la CFDT.
Le texte, dit-il, est "extrêmement restrictif" et "nous met très en colère." Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a dénoncé une "trahison de la parole publique", mercredi 16 septembre, après la parution du décret sur la reconnaissance du Covid-19 en maladie professionnelle.
Il ne reconnaît que les impacts sur l'appareil respiratoire et pas les autres conséquences (de la maladie pour les soignants).
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDTsur RTL
Dans le cas d'une infection au Covid-19, la reconnaissance sera automatique pour les soignants – hospitaliers et de ville – et pour les intervenants auprès des personnes vulnérables à domicile ou en Ehpad, mais à une condition : ils devront avoir contracté une forme sévère de la maladie, en d'autres termes avoir eu besoin d'oxygénothérapie. Une définition décriée par plusieurs associations et syndicats.
Cette reconnaissance permet une prise en charge à 100% des frais médicaux, mais aussi de recevoir une indemnité en cas d'incapacité temporaire ou permanente. En cas de décès, les ayants droit peuvent également percevoir une rente.
"Je crois qu'il y a une trahison par rapport à la parole publique, ce qui a été dit par les ministres sur le sujet", a déclaré Laurent Berger. "Et pour les autres travailleurs que les soignants, il faudra qu'ils fassent la démonstration qu'ils ont bien attrapé la maladie sur leur lieu de travail", a souligné le représentant syndical.
On est loin des paroles extrêmement belles qui ont été dites pendant le confinement pour glorifier ces travailleurs.
Laurent Bergersur RTL
Mardi, la fédération FO des personnels de santé a jugé le décret "outrageant pour tous ceux qui dans les services se sont engagés pleinement auprès des patients, des résidents, des personnes âgées, alors même que les moyens de protection individuelle faisaient défaut, pour ensuite, à leur tour, être contaminés".
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