En grande difficulté, Renault s'apprête à annoncer un plan d'économies, ses salariés et l’Etat s’inquiètent
Le groupe Renault est en péril. Le constructeur français doit annoncer vendredi prochain un plan d'économies alors que Bercy le somme de prendre des engagements pour maintenir les emplois en France.
Au terminal du port du Havre (Seine-Maritime), les automobiles neuves s’entassent. Il y en aurait plus de 100 000 stockées en France. Le secteur est en crise. Déjà fragilisé avant l’épidémie de coronavirus, Renault envisagerait même la fermeture de quatre de ses usines. Le constructeur présentera vendredi 29 mai un plan d’économies de deux milliards d’euros. "Renault peut disparaître. Il faut être lucide", a affirmé vendredi 22 mai le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.
"On a perdu quinze jours"
C’est dans ce contexte que les salariés de l’usine Renault de Sandouville (Seine-Maritime) ont repris le travail vendredi matin. "Très soulagé, on a perdu quinze jours déjà", lance un salarié. "On risque plus de le choper en allant au centre commercial qu’en travaillant chez Renault, maintenant", indique un autre.
Face à la crise du coronavirus, l’Etat propose à Renault un prêt de cinq milliard d’euros mais pose ses conditions : le développement des modèles électriques et le maintien de l’usine de Flins (Yvelines), qui emploie 2 600 salariés.
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