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Grippe, Covid-19 et bronchiolite : "Nous sommes dans une tenaille sanitaire", s'inquiète le président de la Fédération hospitalière de France

Pour Arnaud Robinet, également maire Horizons de Reims, il est urgent de réformer le système de santé. "On ne pourra pas répondre à l'urgence systématiquement", avertit-il.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Arnaud Robinet, maire Horizons de Reims et président de la Fédération hospitalière de France, était samedi 3 décembre l'invité de France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Nous sommes dans une tenaille sanitaire", s'inquiète le maire Horizons de Reims et président de la Fédération hospitalière de France Arnaud Robinet, samedi 3 décembre sur France Inter, alors que l'hôpital public "est sous tension" face à la triple épidémie de Covid-19, grippe et bronchiolite en cours.

>> Covid-19, grippe et bronchiolite : on fait le point sur la "triple épidémie" qui menace l'hôpital

Arnaud Robinet s'inquiète également du nombre de reports de séjours jugés moins urgents : "Les hôpitaux accumulent 3,2 millions de séjours de déficit par rapport à 2019" avant Covid, souligne-t-il avant d’indiquer que le nombre de ces "patients qui n'ont pas pu être pris en charge du fait de la suractivité" des hôpitaux risque de s'alourdir encore un peu plus en raison de cette triple épidémie. "Le plan blanc, qui a été instauré dans presque tous les hôpitaux publics de France, c'est la mobilisation des forces sanitaires, mais aussi des déprogrammations qui risquent encore de venir", prévient-il.

"La crise de l'ensemble du système de santé"

Le président de la Fédération hospitalière de France estime qu'il faut une réforme de tout le système de santé : "Cette crise que nous connaissons n'est pas seulement une crise hospitalière, c'est la crise de l'ensemble du système de santé français, (…) on ne pourra pas améliorer les choses si on touche uniquement à l'hôpital", affirme-t-il. "Le vrai sujet", selon le maire Horizons de Reims, c'est "la question des ressources humaines".

"Le véritable défi que nous devons relever tous ensemble, c'est comment rendre attractif les métiers de la santé. L'hôpital, c'est 8% de postes vacants : 5% chez les infirmières, 2,5 % chez les aides-soignantes et 30 % chez les médecins sur les postes de titulaires."

Arnaud Robinet

à France Inter

S'il explique enfin avoir "applaudi des deux mains les annonces du ministre de la Santé avec les 543 millions supplémentaires" accordés à l'hôpital public mi-novembre pour 2022, Arnaud Robinet reste sceptique quant à l'avenir : "Ce que nous demandons, c'est un plan pluriannuel, avoir de la visibilité sur le moyen et le long terme. On ne pourra pas répondre à l'urgence systématiquement", prédit l'élu.

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