"C'est un soulagement !" : la vaccination contre le Covid-19 s'accélère encore au Royaume-Uni
Alors que le pays est durement frappé par l'épidémie, dont la virulence est attribuée à un variant du coronavirus, le gouvernement britannique se concentre sur la vaccination de masse.
Au Royaume-Uni, la cadence est impressionnante : 3,2 millions de Britanniques ont reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid-19. Le pays a été le premier au monde à commencer sa campagne, début décembre 2020. Jusqu'ici, ce sont les personnes de plus de 80 ans et les personnels de santé qui bénéficient de la vaccination. Le gouvernement vise 15 millions de personnes vaccinées d’ici un mois, alors le pays est très touché par l'épidémie et s'est reconfiné. Sept nouveaux centres, répartis dans tout le pays, ont ouvert lundi 11 janvier.
À 72 ans, Alastair vient de se faire vacciner. Cet ancien médecin a rangé son stéthoscope l’année dernière, à cause du virus. Il a pris sa retraite plus tôt que prévu. À son âge, il ne figure pas encore parmi les personnes prioritaires pour être vaccinées, mais quand le médecin du coin l’a appelé, il n’a pas hésité une seconde. En fait, le praticien disposait d’un stock plus important que prévu et les doses allaient périmer, Alastair en a profité. Il a relevé sa manche et reçu la première injection : "C'était un soulagement !, affirme-t-il. Je me suis assis pendant 15 minutes ensuite, pour être sûr que je ne faisais pas une mauvaise réaction. Trois jours plus tard, j’ai eu mal à la tête, un peu comme une petite gueule de bois, mais rien de plus."
"En plus, j’ai eu droit au vaccin Pfizer-BioNTech, le plus cher des vaccins, ça aurait été dommage que personne ne l’utilise."
Alastair, 72 ansà franceinfo
Le docteur Nick Mann est vacciné, lui aussi. Parce qu’il pratique encore comme généraliste dans le nord-est de Londres et parce que sur son temps libre, il participe à la campagne de vaccination. Quand il vaccine, c’est dans le centre de son quartier. Un espace qui permettait 360 piqûres par jour au début, mais le conseil d’arrondissement a trouvé un nouvel endroit pour augmenter la cadence à 800 quotidiennement.
"La seule chose qui nous freine encore, ce sont les livraisons. On ne peut pas leur faire confiance, regrette Nick Mann. On met un centre sur pied et on apprend la veille de l’ouverture ou parfois même le matin, que nous ne recevrons pas les doses prévues. Ce n’est pas bien géré au-dessus."
"C’est très gratifiant de vacciner les plus âgés. Ils sont extrêmement reconnaissants et soulagés d’avoir enfin cette injection dans le bras."
Le docteur Nick Mannà franceinfo
Dans son cabinet ou dans un centre de vaccination, la seringue à la main, le docteur Mann agit et se désole de voir les rumeurs qui se propagent sur les réseaux sociaux. Celle d’un vaccin nocif pour la santé ou qui contiendrait une puce pour transmettre des informations au gouvernement. Lui sait qu’à chaque dose qu’il injecte, il sauve des vies.
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