Covid-19 : aucun lien établi "à ce jour" entre la vaccination et les troubles menstruels, selon l'Agence nationale de sécurité du médicament
L'ANSM a analysé quelque 300 cas rapportés après une injection contre le Covid-19.
"Nous ne pouvons pas à ce jour établir de lien entre la vaccination" contre le Covid-19 "et les troubles menstruels", a déclaré vendredi 6 août l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), dans son dernier point de pharmacovigilance. Le 30 juillet, l'agence avait identifié un "signal potentiel" après des cas rapportés de troubles menstruels (règles plus abondantes, décalées par rapport au cycle habituel, saignements post-ménopause...) survenus à la suite d'une injection. Quelque 300 cas ont été analysés par les centres régionaux de pharmacovigilance.
Au 30 juillet, "261 cas de troubles menstruels, dont 30 graves" ont été analysés "chez des femmes d'âge médian de 36,5 ans" ayant reçu une injection du vaccin de Pfizer-BioNTech, explique l'ANSM. Le "plus souvent", ces cas étaient associés "à d'autres effets indésirables comme un syndrome pseudo-grippal", poursuit l'agence. Pour le vaccin de Moderna, ce sont "49 cas de troubles menstruels, dont six graves", qui ont été analysés "chez des femmes d'âge médian de 38 ans", ajoute l'ANSM.
Les causes de ces troubles peuvent "être multiples"
"L'évolution est spontanément favorable en quelques jours pour la grande majorité des cas (...) les causes de ces troubles pouvant être multiples", explique l'ANSM. "Si ces troubles menstruels persistent, nous invitons les personnes vaccinées à consulter leur médecin", ajoute-t-elle.
De son côté, le Comité d'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l'Agence européenne des médicaments a également déclaré vendredi qu'"aucun lien de cause à effet n'avait été établi à ce stade entre les vaccins contre le Covid-19 et les troubles menstruels". Ces derniers "sont très fréquents et peuvent survenir sans lien avec un problème médical", souligne le PRAC (contenu en anglais), citant "le stress et la fatigue" parmi les causes possibles. Le comité ajoute avoir demandé "des données supplémentaires" aux laboratoires et "continue de surveiller le sujet" en analysant les déclarations d'effets indésirables et la littérature scientifique disponible.
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