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Covid-19 : "Il faut que les élus montrent l'exemple" et se fassent vacciner, lance le député LREM Patrick Vignal

"Il faut aller convaincre les indécis", affirme sur franceinfo le député LREM de l’Hérault, Patrick Vignal, pour qui la classe politique "a vraiment un problème de crédibilité".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Patrick Vignal, député LREM de l'Herault, le 10 avril 2019 à Paris. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

La campagne de vaccination contre le Covid-19 devrait débuter en France dans les prochaines semaines et peut-être même dès le début de l’année prochaine. Six pays ont déjà autorisé les vaccins, c’est le cas de la Grande-Bretagne ou des Etats-Unis par exemple. Invité de franceinfo dimanche 13 décembre, le député LREM de l’Hérault, Patrick Vignal, a appelé les élus à "montrer l'exemple" les élus en se faisant vacciner.

franceinfo : Pour répondre au scepticisme de beaucoup de Français sur le vaccin, vous proposez que les politiques montrent l'exemple. Pour quelle raison ?

Patrick Vignal : Nous devons sonner la charge contre ce virus. Les deux sentiments des Français sont la peur et la méfiance. C'est tout simplement la peur de l'inconnu, c’est naturel. Sonner la charge contre ce virus, ce n'est pas demander aux Français d'obéir, mais d'adhérer, et pour cela, oui, la classe politique doit être en première ligne. Comment je peux demander aux Français de me faire confiance et d'aller se vacciner si moi-même j'ai des réticences ? Il faut retrouver cette légitimité et cette crédibilité dont nous sommes obligés. Nous avons ce devoir de montrer l'exemple.

Êtes-vous certain que cela suffirait à convaincre les Français réticents ?

Il faut aller convaincre les indécis. On a besoin d'avoir 60% à 70 % des gens qui se fassent vacciner. Et puis, allons plus loin. La classe politique, aujourd'hui, a vraiment un problème de crédibilité. Non, on n'a pas été très bons sur les masques. Je dois le dire, nous devons être très bons pour les vaccins.

Quand tous ceux qui acceptent de se faire vacciner auront pu l'être, il y aura, en quelque sorte, deux populations qui vont cohabiter. Est-ce une situation que vous devez anticiper en tant qu’élu ?

Oui. Je me pose la question, une fois vacciné, quels seront les gestes barrières ? Est ce qu'on va garder les masques jusqu'au bout ? Je pense qu'on doit anticiper cela parce que les gens me disent : "S'il n'y a pas de différence entre vaccinés ou non vaccinés, quel intérêt ?" Encore une fois, je ne veux pas que les Français obéissent, je veux qu'ils adhèrent. C'est pour ça qu'il faut lancer une grande dynamique sur ce vaccin.

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