Covid-19 : "On va sans doute passer à 20 000 cas de contaminations" quotidiens "dans une dizaine de jours", prévoit l'épidémiologiste Philippe Amouyel
Le nombre de cas positifs au Covid-19 repart à la hausse depuis la fin du mois de juin, et les hospitalisations en réanimation augmentent, ce qui fait craindre une possible saturation des hôpitaux, si la campagne de vaccination ralentit encore.
"Il faut être vigilant parce qu'on est sur une progression exponentielle", a averti Philippe Amouyel, épidémiologiste, professeur de santé publique au CHU de Lille, invité ce dimanche 18 juillet sur franceinfo. "Les chiffres doublent" et selon lui, "on est à 10 000 cas de contamination, et on va sans doute passer à 20 000 cas dans une dizaine de jours". En ce qui concerne les hospitalisations et les réanimations, l'épidémiologiste a précisé qu'il y a "toujours un délai de l'ordre de 2 à 3 semaines".
"L'impact ne se fait pas encore sentir mais il risque de se faire sentir et la question est de savoir à quel degré", a-t-il poursuivi. "Sera-t-on à un degré qui nous mènera à la saturation des hôpitaux ou est-ce qu'on pourra, grâce à la vaccination notamment, contenir cette hausse ?" s'est interrogé Philippe Amouyel. Selon lui, c'est la raison pour laquelle "il faut aller vite sur la vaccination".
Accélérer la vaccination des plus jeunes
Il a toutefois constaté que les plus jeunes, qui sont ceux qui semblent se contaminer davantage ces dernières semaines, "n'ont été autorisés à se faire vacciner qu'à partir du 15 juin". "Par rapport aux plus de 60 ans, ils ont un retard et l'important est d'essayer de le rattraper. C'est ce qui permettra de freiner cette dynamique de croissance d'ici la fin du mois d'août, si on arrive à massivement vacciner."
Les restrictions mises en place dans les Pyrénées-Orientales, dont la fermeture des bars et restaurants à 23h, sont selon lui "susceptibles de ralentir la progression" des contaminations. Philippe Amouyel appelle également "les Français à reprendre les bonnes habitudes" en portant le masque "en extérieur, certes, mais surtout en intérieur dans les zones où le risque est fort, là où il y a des fortes concentrations de population."
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