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"Je comprend le principe de précaution mais j'aurais préféré qu'on ne le suive pas" : la suspension du vaccin AstraZeneca fait des déçus

La suspension en France du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 intervient au moment où les pharmaciens et médecins généralistes devaient commencer à l'administrer. 

Article rédigé par Alain Gastal
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Dose du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19 dans une pharmacie, le 15 mars 2021. (FRANTZ BOUTON / MAXPPP)

Elle n'aura pas eu le temps d'administrer la moindre dose du vaccin AstraZeneca contre le Covid-19. Dans sa pharmacie du XVe arrondissement de Paris, Caroline venait pourtant de recevoir son premier flacon et attendait mardi 16 mars ses dix premiers patients bénéficiaires de leur première dose. Après l'annonce de la suspension du vaccin en France, lundi 15 mars, il a donc fallu les rappeler tous un par un, pour annuler. "On avait déjà quelques désistements en fin de semaine, relate Caroline. Là, ça jette un peu de discrédit, même si on attend les résultats de l'Agence européenne du médicament. Mine de rien, dans l'esprit des gens, ça ne fait pas bonne impression".

Jean-Claude avait, lui, rendez vous mardi midi chez son médecin pour une première dose du vaccin AstraZeneca, le seul qui soit ouvert à sa tranche d'âge. L'annonce de la suspension du vaccin en France n'a d'ailleurs pas entamé sa confiance. "Je suis un peu déçu, relate Jean-Claude. On n'a pas vu nos enfants et petits-enfants depuis presque dix mois. On se faisait une joie puisqu'on allait être vaccinés d'aller les voir pour les prochaines vacances scolaires. Je comprend le principe de précaution mais j'aurais préféré qu'on ne le suive pas."

Au-delà des quelques cas de formation de caillots sanguins, potentiellement consécutifs à la vaccination, signalés en Norvège, ce grand-père préfère retenir les "plus de 11 millions de personnes vaccinées en Angleterre" avec le vaccin AstraZeneca. "C'est quand même une référence en soi", note Jean-Claude.

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