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Retard de Pfizer dans la livraison des vaccins : "Nous sommes en colère, nous sommes dans l'incompréhension totale", indique le maire de Reims

Le laboratoire américain Pfizer va réduire temporairement les livraisons de nouvelles doses aux pays du continent.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Le maire Les Républicains de Reims Arnaud Robinet, le 3 juin 2019. (PHILIPPE REY-GOREZ / RADIOFRANCE)

"Nous sommes en colère, nous sommes dans l'incompréhension totale", a réagi  vendredi 16 janvier sur franceinfo Arnaud Robinet, maire LR de Reims, après l'annonce par Pfizer qu'il y aurait des retards dans les livraisons des vaccins. "Nous étions à près de 4 800 réservations de prises de rendez-vous pour la vaccination", a-t-il ajouté, et "c'est toute une organisation qui a été mise en place et qui est maintenant à revoir".

franceinfo : Quel est votre sentiment après ces retards annoncés par Pfizer ?

Arnaud Robinet : C'est de la colère, nous sommes avec le préfet, les médecins libéraux, le CHU organisés depuis maintenant quelques jours pour ouvrir les centres de vaccination. Pour la ville de Reims, les plus de 75 ans représentent 24 000 personnes. Nous étions dans la capacité d'accueillir 1 000 personnes par jour et nous apprenons ce midi que le département de la Marne sera approvisionné que de 3 000 vaccins par semaine. Nous sommes dans l'incapacité d'assurer cette vaccination. Nous étions à près de 4 800 réservations de prises de rendez-vous pour la vaccination. Pourquoi je suis en colère, parce que je demande un langage de vérité et une transparence sur l'approvisionnement en vaccin. C'est toute une organisation qui a été mise en place et qui est maintenant à revoir. Il y a une colère de la part de l'ensemble des acteurs locaux.

Normalement ça ne met pas en cause la livraison de la semaine prochaine avec 500 000 doses supplémentaires alors qu'on a déjà 1,6 million de vaccins. Il y a de la marge pour alimenter vos centres de vaccination ?

Non, ce n'est pas ce que nous dit l'ARS et d'après nos calculs, nous aurons exactement 3 000 vaccins pour le département de la Marne. A cela vous retirez les doses qui sont destinées aux Ehpad aux personnels de santé, public comme privé. Il y a un manque de transparence totale sur l'approvisionnement. Moi je veux bien le comprendre, je le sais il y a un marché très tendu au plan international en termes d'approvisionnement. On demande simplement un discours de vérité. Malheureusement nous sommes devant le fait accompli. Nous devons revoir avec les médecins libéraux et les infirmières les plages d'ouverture, nous devons restreindre ces plages d'ouverture de rendez-vous.

Vous allez faire comment ?

Nous avons pris la décision avec le sous-préfet de la Marne et le préfet de la Marne de fermer les centres de vaccination le samedi et le dimanche pour pouvoir adapter les plages en fonction des doses qui nous seront fournies. Nous attendons d'autres autorisations pour d'autres vaccins sachant qu'il faut anticiper sur l'injection de la deuxième dose et sachant que les patients doivent être vaccinés avec le même vaccin pour les deux doses, ça complique les choses. Nous sommes en colère, nous sommes dans l'incompréhension totale, pourquoi avoir annoncé jeudi l'ouverture de la vaccination à d'autres groupes alors que je pense que le gouvernement savait déjà qu'il serait en incapacité de recevoir les doses annoncées.

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