: Vidéo Covid-19 : Marine Le Pen se fera vacciner contre le Covid-19 mais "préfère attendre un vaccin traditionnel"
Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement nationale, dénonce sur France Inter jeudi le fait que les contrats de négociations sur les vaccins entre l'Union européenne et les laboratoires sont inaccessibles.
Alors que la vaccination contre le Covid-19 doit débuter en France en janvier avec les résidents des Ephad, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a indiqué jeudi 10 décembre sur France Inter qu'en "l'état, non", elle ne se ferait pas vacciner car elle ne fait pas partie des personnes prioritaires. "Commençons par permettre à ceux qui le souhaitent et qui sont les plus fragiles de pouvoir le faire."
Marine Le Pen a toutefois précisé qu'elle se fera vacciner contre le Covid-19 mais qu'elle "préfère attendre un vaccin traditionnel", faisant référence aux vaccins ARN messager, c'est-à-dire à base de matériel génétique. "On n'a pas de recul sur ces vaccins-là. On a développé un vaccin qu'on met cinq à dix ans à développer en règle générale."
"Comment voulez-vous qu'il y ait un climat de confiance à l'égard des vaccins si on agit avec une opacité aussi incroyable ?", a demandé Marine Le Pen, dénonçant le fait que les contrats de négociations entre l'Union européenne et les laboratoires sont inaccessibles. Alain Fischer, le professeur nommé par le gouvernement pour piloter sa stratégie vaccinale, avait évoqué le manque de recul dans sa première conférence de presse la semaine dernière. "Il a eu raison d'être franc. C'est en l'écoutant que je me suis dit que j'allais peut-être attendre..."
Je décide en responsabilité, parce que je suis une citoyenne, si je souhaite prendre ce risque, et si ce risque est supérieur au risque d'avoir une forme grave du Covid-19.
Marine Le Penà France Inter
"C'est à moi de le décider, et je suis assez heureuse que le gouvernement ait compris qu'il ne fallait surtout pas imposer la vaccination." Marine Le Pen a estimé que le calendrier de la campagne vaccinale ne serait pas tenu. "Il y a énormément de problèmes logistiques auxquels on n'a pas de réponse, poursuit-elle. On ne sait même pas qui va faire ces vaccins. Ça aurait pu être une entreprise de logistique privée. Ça aurait pu être l'armée parce qu'ils ont une très bonne connaissance en logistique. On nous dit que ce sera les médecins de ville, mais on ne sait pas comment ils vont opérer ça."
Marine Le Pen dénonce des "décisions arbitraires"
"On a le sentiment que les décisions prises sont des décisions arbitraires, soit parce qu’elles ne sont pasexpliquées, soit parce qu’elles ne sont pas explicables", a par ailleurs dénoncé la présidente du Rassemblement national et députée du Pas-de-Calais. "Depuis le début de cette crise sanitaire du Covid-19, on est obligés de constater que le gouvernement a créé l'intégralité des conditions de la défiance qui existe aujourd'hui. La défiance a une conséquence directe sur l'acceptabilité des mesures", a-t-elle expliqué.
Je pense qu’il faut départementaliser, permettre d’ouvrir aux restaurants quand la circulation est minime ou dans des proportions raisonnables.
Marine Le Penà France Inter
Une gestion "départementale ou régionale", comme lors de la première vague, lui aurait paru plus "raisonnable". "Ca aurait permis, dans les départements où la circulation du virus est très faible, de réouvrir avant les commerces, des restaurants, avec évidemment le respect des règles sanitaires."
Marine Le Pen a réclamé l'arrêt de "l'absurdistan", "c'est-à dire la multiplication de décisions insensées, contradictoires, incompréhensibles". "Pourquoi décide-t-on qu'on a plus de chances d'attraper le Covid-19 sur une piste de ski que dans le métro ou dans un avion ?, a demandé Marine Le Pen.
J'aurais laissé les pistes de ski ouvertes parce que rien ne justifie leur fermeture.
Marine Le Penà France Inter
"Derrière, poursuit-elle, il y a un secteur économique entier qui fait 25% de son chiffre d'affaires pendant les vacances de Noël et qui risque d'entraîner une multiplication des faillites." Pour les fêtes, Marine Le Pen s'est agacée que le gouvernement ne fasse pas "confiance aux Français", critiquant la recommandation des six adultes à table pour le repas de Noël. "Le gouvernement n'a eu de cesse de les infantiliser, de les culpabiliser. Faisons confiance aux Français. Est-ce qu'on pense vraiment que les Français ont envie de prendre le risque de contaminer leur famille ? La réponse est non", a-t-elle martelé.
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