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Covid-19 : "Il ne faut pas se tromper d'ennemi, pour l'instant c'est le variant Delta", dit Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique

Pour Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique, il faut continuer de se concentrer sur le variant Delta du Covid-19 "responsable d'une cinquième vague en France" selon lui.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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L'épidémiologiste Arnaud Fontanet membre du Conseil scientifique. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / POOL / AFP POOL)

"Il ne faut pas se tromper d'ennemi, pour l'instant notre ennemi c'est le variant Delta" du Covid-19, a déclaré sur France Inter Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l'Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique. Selon lui, même si le variant Omicron "est un variant inquiétant", "il nous faudra encore quelques semaines pour prendre la mesure de ce nouvel adversaire", ce qui justifie de "se concentrer" d'abord sur ce variant Delta qui "est responsable d'une cinquième vague en France".

"Aujourd'hui, la question qui se pose c'est d'abord cette cinquième vague, liée au variant Delta car c'est elle qui menace, dans l'immédiat, les services hospitaliers", a répété l'épidémiologiste. Arnaud Fontanet a peu de doute concernant l'évolution de la situation sanitaire. "Si on ne fait rien, si on reste au niveau actuel de contrôle de la transmission du virus, on doit s'attendre à un pic épidémique autour du mois de janvier", a-t-il assuré, considérant qu'en "faisant un effort, et pas un effort considérable, on pourrait aplatir et prévenir ce pic", notamment grâce à la dose de rappel et aux gestes barrières.

"Nous aussi on peut agir individuellement"

Par ailleurs, Arnaud Fontanet a rappelé sur France Inter que "les armes qu'on va utiliser contre le variant Delta seront aussi efficaces contre le variant Omicron", sans préciser quels outils seront choisis par le gouvernement. "Nous aussi on peut agir individuellement, en réduisant nos contacts et en se faisant tester", a-t-il poursuivi, notamment durant la période des fêtes de fin d'année.

L'épidémiologiste s'est toutefois voulu prudent sur l'efficacité des vaccins contre le variant Omicron. "Les vaccins permettront peut-être de freiner ce variant", a-t-il déclaré, avouant "qu'on ne le sait pas encore". "On va avoir les données dans les semaines qui viennent", a précisé Arnaud Fontanet, assurant que cela permettra de savoir si le variant Omicron est "plus transmissible", "plus virulent" et si les vaccins "le neutralisent".

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