Covid-19 : peut-on encore boire ou manger dans les transports avec les nouvelles restrictions sanitaires ?
Le décret du gouvernement, entré en vigueur lundi, n'interdit pas formellement de se restaurer. Mais les protocoles sanitaires dans les trains, les avions, les métros ou les bus vont drastiquement réduire la possibilité de le faire.
Un petit creux au milieu de votre voyage en train entre Lille et Bordeaux ? A partir de lundi 3 janvier, vous ne pouvez plus vous rendre à la voiture-bar pour commander un croque-monsieur ou un bocal de grand chef. Cependant, ouvrir votre gourde pour vous désaltérer d'une petite gorgée d'eau devrait encore être toléré. "Si vous avez un besoin impératif de boire et de manger parce que vous êtes fragile ou simplement parce que vous avez ce besoin physiologique, vous pouvez retirer votre masque et boire ou manger rapidement et le remettre tout de suite après", a précisé le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, sur BFMTV lundi soir.
Vous avez du mal à vous y retrouver ? Franceinfo vous résume ce que prévoient les nouvelles règles sanitaires qui s'appliquent désormais dans les transports.
La vente d'aliments et de boissons formellement interdite
Une règle claire s'applique depuis lundi 3 janvier et jusqu'au 23 janvier inclus : "La vente et le service pour consommation à bord d'aliments et de boissons sont interdits lors des trajets au sein du territoire métropolitain" ou des collectivités d'outre-mer, stipule un décret publié le 31 décembre 2021 au Journal officiel. Conséquence directe : les voitures-bars des TGV ferment leurs portes et les distributions de boissons et en-cas cessent dans les avions.
La consommation limitée selon les protocoles sanitaires des transporteurs
Un flou persiste au sujet de la consommation de nourriture et de boisson dans les transports. Le 27 décembre, le Premier ministre semblait avoir été clair sur le sujet. "La consommation de boissons et d'aliments sera interdite dans (...) les transports collectifs, y compris longue distance", avait annoncé Jean Castex, lors d'une conférence de presse.
Finalement, le décret publié le 31 décembre ne donne pas de détails supplémentaires sur la consommation à bord. Seule la "vente et le service" est interdite dans les transports, contrairement aux établissements sportifs ou aux salles de cinéma et de spectacles, où "la consommation d'aliments et de boissons" est bien strictement interdite. Toutefois, les transporteurs devront préciser directement ce qu'il en sera aux usagers, sur la base d'un protocole sanitaire, a précisé Matignon à l'AFP.
Dans les trains, la mesure est appliquée "avec discernement". La règle générale est bien l'interdiction "d'enlever le masque pour consommer de la nourriture ou des boissons" quel que soit le train, à l'exception des Thalys et Eurostar, a annoncé un porte-parole de la SNCF. Mais "sur les trajets longues distances, cette mesure sera appliquée avec discernement notamment pour les jeunes enfants et pour permettre de se désaltérer", a précisé un porte-parole du ministère des Transports.
Dans les transports urbains, l'interdiction de boire et de manger est stricte, même si les contrôles sont difficiles à appliquer. La RATP, qui gère les transports en commun d'Ile-de-France, prévoit de mobiliser ses 1 000 agents de sécurité à ce sujet et prépare une campagne de communication en la matière, selon Libération.
Dans les avions, la consommation de boissons ou d'aliments est interdite pour les vols intérieurs (au départ et à destination de la France). Avec une exception : les trajets entre l'Hexagone et l'outre-mer. Pour ces vols longs courriers, des repas sont toujours servis, précise le ministère des Outre-mer à La 1ère.
Dans les autobus longue distance, les transporteurs comptent sur le civisme des passagers pour faire appliquer cette mesure. "Lorsque le chauffeur conduit, c’est un peu compliqué d'être derrière chaque passager", reconnaît ainsi Vincent Hays, directeur business France de Flixbus, sur LCI. Ce dernier prévoit également de "passer le message qu'il y aura des pauses toutes les 2 heures environ, qui permettront également de constituer des pauses collation".
Le masque obligatoire dès 6 ans dans les transports
Une autre mesure sanitaire entre en vigueur lundi dans les transports : le port du masque est désormais obligatoire dès 6 ans, selon le même décret paru samedi au Journal officiel. Cette obligation, qui concernait jusqu'à présent les enfants à partir de 11 ans, s'applique dans les transports collectifs, bateaux, avions, et véhicules (dont les taxis et VTC), ainsi que dans les gares, stations de transports publics et aérogares, précise le décret.
L'accès à ces espaces et moyens de transports "est refusé à toute personne qui ne respecte pas cette obligation", note le texte. Une formulation qui reste inchangée par rapport à la version précédente de ce décret.
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