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Vidéo Allemagne, Chine, Israël, États-Unis, Inde, Italie... La menace d'une deuxième vague du virus

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Article rédigé par franceinfo
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Le monde face au virus : chaque semaine, les correspondants de franceinfo racontent la crise du coronavirus. Direction Berlin, Pékin, Jérusalem, New York, New Delhi et Rome pour voir comment la menace d'une deuxième vague est gérée.

Doit-on craindre une deuxième vague du coronavirus en France, après l'apparition de nouveaux foyers de contamination ? En tout cas "le virus continue de circuler sur l'ensemble du territoire" a rappelé, le 18 juin dernier, la direction générale de la santé (DGS). Et ce risque de retour de l'épidémie du Covid-19, qu'en est-il ailleurs ? Pour y répondre, allons directement dans un hôpital à New Delhi, dans un foyer d’infection à Berlin, dans un lycée de Jérusalem, dans des centres de dépistage à Pékin et à Rome, et devant les gratte-ciel de New-York.

En Allemagne, après l'apparition d'un foyer de contamination au Covid-19, découvert dans le plus grand abattoir d'Europe, le gouvernement a décidé de reconfiner 600 000 personnes. Il n'y a pas d'obligation de rester chez soi, mais les déplacements sont limités. Par exemple, dans le quartier de Neukölln, à Berlin, plus de 500 habitants sont en quarantaire. Ces foyers de contamination se situent tous dans des quartiers populaires, où vivent des gens à faibles revenus dans des habitats précaires.

Deuxième vague déjà présente en Chine et en Israël

La deuxième vague est bien présente en Chine. Pas un seul cas en deux mois, mais c’est reparti. Le pays a donc décidé de tester au maximum, comme dans le stade de Gongti, dans le district de Dongcheng, en plein centre de Pékin. Une opération de dépistage des habitants du quartier est en cours depuis plusieurs jours. Que ce soit la découverte d'un seul cas positif ou d'un foyer épidémique, la ville met en place immédiatement un plan de traçage et de dépistage massif de sa population. 2 300 000 Pékinois, soit 10% de la population de la capitale, ont déjà été dépistés. 

Deuxième vague aussi en Israël, qui avait pourtant bien amorti la première vague. Tout a commencé avec un un lycée public de Jérusalem-Ouest, premier établissement d'Israël à devoir refermer ses portes, après qu'un professeur eut contaminé des dizaines d'élèves et de collègues. Depuis, des dizaines d'autres écoles ont fermé dans le pays. Chaque jour des centaines de nouveaux cas sont enregistrés.

Les États-Unis et l'Inde toujours au stade de la première vague

Les États-Unis, eux, sont encore aux prises avec la première vague et le pays est coupé en deux. Il y a ces États du nord-est, comme New York, où le confinement a duré des mois, a été très strict et où le virus est désormais contenu. Et il y a ces États du sud, comme la Floride, ou le Texas, où l'économie a rouvert il y a des semaines, voire des mois. Des États, pour beaucoup conservateurs, où des records de contamination sont en train d'être battus. Le bilan aux États-Unis dépasse désormais les 120 000 morts.

C’est toujours la première vague aussi en Inde et ça se dégrade de jour en jour : 15 000 nouveaux cas chaque jour et dans les hôpitaux ça se complique, comme à New Delhi. Le confinement était pourtant très strict jusque-là et cela a permis de ralentir la propagation du virus. Mais depuis la reprise des activités, vers la mi-mai, les infections sont plus rapides, surtout dans les grandes villes. Bombay, New Delhi et Madras comptent, à elles trois, la moitié des cas recensés dans le pays. À New Delhi, on s'attend à ce que le nombre de cas soit multiplié par neuf en cinq semaines et les hôpitaux vont être rapidement débordés. Les autorités ont donc commencé à réquisitionner des stades, des hôpitaux ainsi qu'un énorme hall qui est habituellement prévu pour des grandes réunions religieuses.

Enfin en Italie, c’est un peu comme en France, le nombre de cas continue de diminuer, mais tout le monde s’interroge sur la suite. Les virologues italiens ont des avis qui divergent. En Vénétie, le professeur qui a réussi à isoler l'un des premiers foyers est certain qu'il y aura une seconde vague. D'autres affirment que le virus est en train de disparaître. Mais qu'en pensent les Italiens ? Beaucoup ont refusé les tests sérologiques. Sur les 150 000 Italiens qui devaient être testés, depuis le 4 mai, seulement un tiers a accepté.

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