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Vidéo Budgets de relance : "Il n'y a quasiment rien" pour le soutien aux ménages, critique Valérie Rabault

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Article rédigé par franceinfo
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"L'économie marche sur deux jambes", a rappelé mardi sur franceinfo la présidente du groupe Socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale. Selon elle, "il faut à la fois soutenir les entreprises, mais aussi soutenir les ménages qui font tourner la machine".

Dans les trois budgets rectifiés déjà adoptés par les parlementaires, visant à soutenir l'économie française face à la crise du Covid-19, il y a bien "un soutien qui a été bienvenu pour les entreprises avec le chômage partiel", mais en ce qui concerne "le soutien aux ménages, il n'y a quasiment rien. Quasiment rien !", a déclaré mardi 4 août sur franceinfo Valérie Rabault, présidente du groupe Socialistes et apparentés à l’Assemblée nationale et députée PS de la première circonscription du Tarn-et-Garonne. Adopté le 9 juillet dernier par l'Assemblée nationale, le troisième projet de loi de finances rectificative prévoit environ 45 milliards d'euros supplémentaires pour secourir le tourisme, l'automobile ou l'aéronautique.

"On n'a pas le temps d'attendre"

"L'économie marche sur deux jambes, a rappelé la députée. Il faut à la fois soutenir les entreprises, mais aussi soutenir les ménages qui font tourner la machine, qui consomment". Pour les ménages, il n'y a eu selon elle, que "150 euros accordés aux familles bénéficiaires des minimas sociaux. Quand on regarde l'Allemagne, dont la stratégie est de soutenir les entreprises, là elle a mis le paquet sur la table" pour les ménages. "Elle a fait baisser la TVA de 3 points, elle a donné 300 euros par enfant. Ça, le gouvernement [français] ne le fait pas". Et pour elle, "on n'a pas le temps d'attendre" le plan de relance qui doit être présenté le 24 août par le gouvernement.

Ce sont deux mois de perdus.

Valérie Rabault

à franceinfo

La députée affirme aussi que toutes les nouvelles mesures doivent être en partie financées par les plus riches. "Le gouvernement a fait comme seule choix de faire reposer tout le financement de la relance sur l'augmentation de la dette, assure-t-elle. Nous nous disons qu'il faut à un moment donné qu'il y ait une contribution des plus aisés comme cela s'est fait dans toutes les crises. Je rappelle que même Nicolas Sarkozy en 2011 avait fini par le faire, notamment pour les personnes qui gagnent plus de 250 000 euros par an. Ce que fait le gouvernement, c'est un peu de la fuite en avant. Je redemande une conférence de financement."

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