: Vidéo Coronavirus : le maintien du premier tour des municipales fondé sur des motifs scientifiques" et "parfaitement assumé", assure Edouard Philippe

La décision de maintenir le premier tour des élections municipales malgré l'épidémie de coronavirus le 15 mars était "fondée sur des motifs scientifiques" et elle est "parfaitement assumée". C'est ce qu'a martelé mardi 18 mars au 20 heures de  France 2 le Premier ministre Edouard Philippe.

>> Pandémie, confinement... Suivez les dernières informations sur le coronavirus avec les équipes de franceinfo

Interrogé en pleine polémique provoquée par des propos de l'ancienne ministre Agnès Buzyn sur les municipales, il a souligné que les scientifiques consultés "nous ont dit qu'en respectant les consignes de sécurité elles pouvaient se dérouler sans causer de danger aux électeurs". "On ne peut pas, lorsqu'on est un responsable politique dans une démocratie, décider seul la veille ou trois jours avant une élection d'interrompre un processus démocratique", a ajouté le chef du gouvernement. 

"Beaucoup de médecins n'était pas d'accord avec elle"

Dans un entretien donné au Monde, l'ancienne ministre de la Santé affirme qu'elle avait alerté sur l'impossible tenue du scrutin depuis plusieurs semaines, et demandé la semaine dernière au chef de l'Etat de le reporter.

"Agnès Buzyn a dit fin janvier que si nous étions dans le pic épidémique au moment des élections, alors il serait difficile de les organiser", a reconnu Edouard Philippe. "Mais au moment où elle m'a dit ça, beaucoup de médecins n'était pas d'accord avec elle, beaucoup de médecins pensaient qu'il ne s'agissait pas d'une épidémie qui produirait son effet à ce moment, ou qui aurait cet impact", a-t-il indiqué.

Emmanuel Macron a annoncé lundi le report du second tour, probablement au mois de juin si la situation sanitaire le permet.