: Vidéo Covid-19 : "On a beaucoup plus avancé sur le vaccin que sur le traitement", estime le chef de service des maladies infectieuses de l’hôpital Bichat
Yazdan Yazdanpanah a expliqué sur franceinfo les différents traitements en cours de fabrication contre le Covid-19. Néanmoins, l'infectiologue estime "qu'on n'a pas des traitements miracles" et que "leur efficacité n'est pas aussi importante" que le vaccin.
"On a beaucoup plus avancé sur le vaccin que sur le traitement du Covid-19 c'est un fait", a déclaré lundi 12 juillet sur franceinfo, Yazdan Yazdanpanah, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital Bichat. "Pour l'instant, on a eu un traitement contre la phase inflammatoire de la maladie, les corticoïdes, le tocilizumab, etc. Contre le virus, on a surtout les anticorps monoclonaux actuellement, qui sont les traitements qui ont une efficacité, surtout si on les donne tôt", a estimé ce membre du Conseil scientifique.
"Il y a le plasma de convalescent, c'est la fabrication sur le plan industriel des anticorps monoclonaux que l'on perfuse, étaye l'infectiologue. Ce sont des perfusions d'une heure, qu'il faut donner dans les cinq premiers jours du début des symptômes, pour une efficacité que l'on ne connaît pas très bien encore, mais qui diminuerait de 70-80% le risque d'hospitalisation."
"Ensuite, Il y a aussi, mais là c'est moins avancé, éventuellement des comprimés que l'on prendrait sur cinq jours. Ils n'arrivent pas encore, mais il y a des résultats qui sont encourageants", a précisé le médecin.
Donner la priorité au vaccin
Au sujet de l'essai clinique en cours au sein de l'Institut Pasteur de Lille, avec la fabrication d'un suppositoire, Yazdan Yazdanpanah a appelé à la patience : "C'est trop tôt, ils ont commencé au mois de juin, je pense, une phase deux. Il faut attendre les résultats de l'essai clinique avant de dire si cela marche ou pas."
Selon lui, il faut donner la priorité au vaccin : c'est lui "qui prévient, qui a une efficacité de 95%. Un, on n'a pas des traitements miracles, deux, leur efficacité n'est pas aussi importante", poursuit-il.
Pas de traitement dans l'immédiat donc, mais des avancées notables depuis le début de l'épidémie : "On soigne beaucoup mieux parce que l'on a compris la maladie, et on donne des traitements, comme les traitements anticoagulants, comme les corticoïdes, comme les traitements anti-inflammatoires, qui ont diminué la mortalité."
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