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Vidéo Héroïsation des soignants, démantèlement de l'hôpital public... La colère du médecin Baptiste Beaulieu

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Le médecin généraliste Baptiste Beaulieu regrette l'héroïsation des soignants, un moyen selon lui de dépolitiser les revendications.
VIDEO. Héroïsation des soignants, démantèlement de l'hôpital public... La colère du médecin Baptiste Beaulieu Le médecin généraliste Baptiste Beaulieu regrette l'héroïsation des soignants, un moyen selon lui de dépolitiser les revendications. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Le médecin généraliste Baptiste Beaulieu regrette l'héroïsation des soignants, un moyen selon lui de dépolitiser les revendications.

"Quand la crise sera passée, on ne veut pas des statues, on veut du personnel supplémentaire et de l'argent."

Le médecin Baptiste Beaulieu proteste contre l'héroïsation des soignants et pointe le démantèlement de l'hôpital public. "Ils sont en première ligne", "Ils montent au front", "C'est la guerre"… Selon lui, le champ lexical guerrier employé par le gouvernement sert d'illusion et est une façon de dépolitiser les revendications. "Parce que, tout simplement, un héros ça ne demande pas du personnel supplémentaire, ça demande pas d'aide et ça demande pas non plus ce truc un peu sale qu'on appelle des sous", lance-t-il.

Baptiste Beaulieu est également indigné des pénuries qui affectent quotidiennement son métier. Régulièrement, il rapporte être obligé de dire à des patients de se protéger avec un masque en sachant qu'il n'y en a pas. "Oui, il vous faudrait porter des masques, non vous n'en trouverez pas car on est en pleine pénurie, et voilà."

Un virus ne fait pas la guerre vous savez, il vit sa vie de virus. Ce qui déclare la guerre à l'humain, c'est le démantèlement de l'hôpital public.

Baptiste Beaulieu

à Brut.

Aujourd'hui, Baptiste Beaulieu attend du gouvernement une gestion de cette crise sanitaire basée sur des "données scientifiques rigoureuses, factuelles, avec l'observation de ce qui se passe d'autres pays et l'utilisation de ce qui fonctionne dans ces autres pays." Il rappelle que les besoins en masques, en gants ou encore en surblouses sont cruciaux. "On n'a pas besoin de lui qui va visiter un hôpital militaire avec le bruit des hélicoptères derrière et le drapeau français en arrière plan", martèle le médecin.

Selon Baptiste Beaulieu, l'hôpital a perdu 5 % de ses lits depuis 2013. À eux seuls, les établissements publics ont perdu pratiquement 13 600 lits.

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